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Critique de Les enfants de la baleine #23

par Tampopo24 le lun. 4 mars 2024 Staff

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Accepter, évoluer et transmettre

Oeuvre sur la transmission, elle nous aura transmise jusqu’au bout ses belles valeurs, ses belles relations et ses belles destinées. Voici un final un peu classique mais qui fait tellement chaud au coeur !

Je suis la série depuis ses débuts et elle a rapidement su me charmer entre ses dessins oniriques merveilleux souvent proche de l’horreur, son histoire pleine de drames et ses personnages aux destinées tragiques hautement poignant. L’intrigue, elle, s’est retrouvée de plus en plus emberlificotée avec parfois des ramifications par forcément nécessaire, complexifiant pour pas grand-chose l’histoire, nous faisant nous y perdre surtout avec une parution qui s’est ralentie de plus en plus à l’approche de la fin.

J’attendais donc une sorte de clarification de ce grand final et je suis ravie de l’avoir eu, même si ce fut encore après quelques ajouts venant alourdir, pour moi, intrigue et mystification de l’univers. J’ai ainsi pris plaisir à suivre les derniers combats de chaque habitant de la Baleine de glaise, qui au final se sont surtout révélés être des combats contre eux-mêmes pour sortir de la gangue où ils s’étaient trouvés enfermés malgré eux. Ça se voulait poignant à souhait, plein de grandiloquence, grands sentiments et déclarations, avec une belle prise de conscience. Je n’ai pas toujours été convaincue. Je n’ai pas ressenti autant d’émotion que j’aurais voulu, en tout cas moins qu’au début de la série, car j’ai trouvé cela plus convenu et prévisible. Mais on ne peut pas tout avoir, clarté et passion.

Ce fut donc plutôt un charmant moment passé en leur compagnie où j’ai pris plaisir à les voir lutter pour un destin meilleur, un destin tout ensemble, sans abandonner personne malgré l’âpreté de la lutte. C’est à nouveau fort joliment mis en scène grâce aux dessins forts poétiques de l’autrice, qui décidément flirte de manière magnifique avec un body horror aux portes du fantastique que j’aime beaucoup. C’est fluide, organique, poussiéreux aussi, ce qui correspond bien à ce moment de sable et de glaise. C’est le plus gros atout de la série pour moi.

Et puis, il y a les ultimes pages, les ultimes au revoir, la découverte de la destinée de chacun et là, sur ces pages, l’émotion fut là, après une intrigue tellement embrouillée qu’elle m’avait fait perdre le fil et les sentiments parfois. J’ai été touchée de voir ce que chacun était devenu malgré le poids de son passé ou peut-être justement à cause de lui. On sent le besoin de chacun d’être meilleur mais aussi de transmettre, et ce sont des valeurs qui me touchent, des valeurs que Chakuro, qui clôt comme il avait ouvert la série, matérialise par ses écrits et sa présence. La boucle est désormais bouclée et ces ultimes pages furent parfaites !

En bref

Enfin la fin de cette longue saga qui m’a tellement fait voyager, notamment grâce aux dessins si particuliers et reconnaissables d’Abi Umeda, notre charmeuse en titre. C’était beau, puissant, poétique, dramatique et déchirant. L’histoire d’une vie passée à se battre pour être libre et une réussite dans les valeurs transmises et la beauté des relations mises en branle de bout en bout. Chacun a grandi, évolué, appris à s’accepter, ce qui fait toute la réussite de cette saga pacifiste et humaniste.

8
Positif

La fin d'une superbe saga de shojo fantasy

Une très belle ambiance

Des dessins poétique, oniriques et dérangeants

Un final satisfaisant en tout point

Une belle écriture des personnages

D'ultimes pages parfaites pour transmettre leur message

Negatif

Une intrigue inutilement compliquée encore parfois

Des ajouts qui embrouillent parfois sans raison

Un final assez prévisible au fond

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