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Critique de Daredevil #250

par Le Doc le sam. 27 avril 2024 Staff

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Planète Verte

Comme je l'ai déjà mentionné dans mon billet sur Daredevil #237 (voir fiche correspondante), c'est Steve Englehart qui aurait pu succéder à Frank Miller au scénario de Daredevil après la saga Born Again qui a bouleversé la vie de l'Homme sans Peur. Mais ça ne s'est finalement pas fait (Englehart n'a livré au final qu'un seul épisode sous son pseudonyme de John Harkness) et Ann Nocenti s'est installée sur le titre au #238 pour ne le quitter qu'au #291 en 1991 (avec juste deux fill-in par Christopher Priest et Fabian Nicieza)...et sa prestation, d'une grande justesse et d'une grande puissance, reste aussi importante que celle de Frank Miller. Je n'ai pas lu les 12 premiers numéros du run de Nocenti. Il se dit qu'elle a mis ce temps pour trouver ses marques, une année qui a vu défiler beaucoup de dessinateurs (Louis Williams, Sal Buscema, Keith Pollard, Keith Giffen, Rick Leonardi et même Todd McFarlane). 

Mais je le répète, même si je ne les ai toujours pas lu, je ne pense pas trop m'avancer en écrivant que l'arrivée de John Romita Jr au #250 a marqué LE début de la grande période de son cycle. En cette fin des années 80, John Romita Jr sortait de l'échec de la série Star Brand et de ligne New Universe de Marvel. Son style évolue et il trouve en la personne du grand Al Williamson (Flash Gordon, Star Wars...) l'encreur parfait pour sublimer ses dessins et travailler l'atmosphère idéale pour retranscrire le New York des eighties, ce lieu tourmenté (comme la vie de nos protagonistes), dangereux, extrêmement violent, où Matt Murdock rend la justice en tant qu'avocat pour les déshérités dans une association qu'il tente de faire fonctionner avec très peu de moyens et en tant que super-héros dans la combinaison rouge de Daredevil. 

Daredevil #250 démarre sur une image saisissante, celle d'une explosion nucléaire qui détruit tout sur son passage (en fait, un film éducatif montré à une classe) et qui impressionne fortement un petit garçon, ce qui aura une grande importance par la suite. Avec cette entrée en matière, Ann Nocenti donne le ton d'épisodes passionnants dans leur façon de traiter des problèmes de société  ainsi que dans la caractérisation des personnages aussi bien principaux que secondaires. Le regard des enfants est très important dans les histoires de Nocenti. Fils du mercenaire à la peau dure Bullet (qui fait ici sa première apparition), le petit Lance est une victime qui survit comme il le peut dans un environnement difficile, le plus souvent délaissé par un père irresponsable.

L'enquête sur les dérives d'une usine polluante permet de faire revenir Foggy Nelson et Glorianna O'Breen. L'ancien associé de Matt Murdock défend les intérêts des pollueurs, ce qui n'est pas sans lui valoir quelques remarques acerbes de sa compagne. Ann Nocenti trouve des solutions habiles pour que Matt et Foggy se croisent sans interagir et les pensées du héros montrent qu'un fossé s'est creusé entre lui et son vieux pote. Les auteurs développent très efficacement la nouvelle vie de Matt Murdock et Karen Page tout en orchestrant des scènes d'action solides entre DD et Bullet, agent d'une machination insidieuse...car quand Daredevil est concerné, le Caïd n'est jamais très loin, toujours décidé à montrer à son ennemi qu'il peut manipuler le système à sa guise...

En bref

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