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Critique de Daredevil #262

par Le Doc le ven. 10 mai 2024 Staff

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Inferno !

Comme on a pu le voir dès le #252, Ann Nocenti a toujours bien su intégrer à ses plans les grands chambardements en cours dans l'univers Marvel et dans un premier temps ceux de la  franchise X-Men. Après Fall of the Mutants, c'est donc Inferno qui est au centre de Daredevil #262, 263 et 265 (je mets de côté le 264, un fill-in resté inédit et dessiné par le vétéran Steve Ditko car John Romita Jr avait demandé un petit congé pour s'occuper de son mariage). Inferno tombe pile au moment approprié d'une nouvelle descente aux enfers pour le héros aveugle et lorsqu'il se relève enfin après le passage à tabac orchestré par Typhoïd Mary, c'est pour retrouver une New York envahie de démons.

Le crossover de 1989 a bien entendu des aspects horrifiques et c'est quelque chose que John Romita Jr excelle à dessiner dans ces trois chapitres. Et le fait que la situation permet à des objets de prendre vie donne aussi lieu à des moments étranges...car quand on le résume grossièrement, le #262 montre DD se battre avec un aspirateur et Black Widow avec un ascenseur pour sauver les gamins des rues Butch et Darla. Mais cela fonctionne car c'est cet équilibre entre le sérieux, l'intensité du drame vécu par les protagonistes, et le côté grotesque des menaces rencontrées qui fait l'efficacité de cet arc narratif. 

Sauvé et soigné à l'hôpital, Daredevil brise le coeur de Karen Page lorsqu'il laisse échapper le prénom de Mary alors qu'il est encore dans le coaltar. En pleurs, Karen s'enfonce dans les ténèbres, entourée de démons et ne fera son retour dans la série que deux ans plus tard, au début du run de D.G. Chichester. Matt se réveille un peu plus tard et ses sens le conduisent vers une rame de métro devenue vivante et qui retient prisonnier ses usagers. Visions dantesques brillamment illustrées par le trio gagnant de la partie graphique, John Romita Jr, Al Williamson et Christie "Max" Scheele.

Inferno aurait pu s'arrêter sur l'image d'un Daredevil fatigué, abattu par les révélations de Butch qui lui apprend ce qui s'est passé pendant son absence. Mais il y a aussi une troisième partie qui débute par le cauchemar de tous ceux qui ont peur d'aller chez le dentiste. Comme un zombie, Daredevil traverse les rues de New York en aidant ceux qu'il peut aider. Le chaos épouse un peu plus le point de vue de l'homme de la rue et Nocenti arrive même à glisser un peu de légèreté dans ces ténèbres grâce à des scènes au ton décalé. Car c'est connu, les New Yorkais ont tout vu et sont complètement blasés...et tout ceci se termine sur une dernière case qui redonne un peu le sourire après tant de tensions accumulées...

En bref

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