Mystères et crapules

Les danses de Saint-Elme sont l’élément moteur de ce tome qui clôt un diptyque initié au tome précédent. Faussement accusé d’espionnage par un des jumeaux granitiques, John Tréburt, boxeur, chiffonnier et artiste photographe, est en prison pour avoir photographié ces arabesques d’eau luminescentes. Sous l’eau, les étranges habitants des abysses demandent le secours des terriens pour sauver une entité qu’ils vénèrent philosophiquement. En parallèle, l’enquête se poursuit concernant les danses de Saint-Elme. Phénomène physique inexpliqué ou apparition fantastique, les avis divergent. Dans l’ombre, depuis plusieurs générations, une famille essaie de cacher et travestir la vérité.

Encore une fois, les auteurs nous plongent dans l’action, le mystère et les histoires familiales avec jubilation. Le dessin va à l’essentiel, donnant tantôt un réalisme de ville de bord de mer, paisible, un rien américanisée, tantôt la vision fantastique d’un monde sous-marin inexploré.

Les personnages sont attachants, liés les uns aux autres par une affection sincère et une droiture louable.

Un tome dans la veine et à la hauteur de la série, qui dévoile une partie du mystère mais aux danses leur entière étrangeté charmante et énigmatique.