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Critique de Daredevil #284

par Le Doc le mer. 22 mai 2024 Staff

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Outsider

Après John Romita Jr, Lee Weeks est devenu le nouveau dessinateur régulier de Daredevil à partir du #284. Le dessinateur a signé 13 numéros entre le #284 et le #300 (avec des petits coups de main de Kieron Dwyer et de petits jeunes comme Greg Capullo et Ron Garney), ce qui correspond à la fin de la prestation de Ann Nocenti et au début de celle de D.G. Chichester. Encore peu connu, Lee Weeks avait débuté chez Eclipse Comics avant de s'illustrer sur Justice, l'une des séries oubliées du New Universe de Marvel. Si son trait n'est pas tout de suite reconnaissable (le début est même un peu plus raide que ses travaux ultérieurs), il s'affirme au fil des pages et au niveau de l'ambiance et des expressions des visages, la dernière pleine page du #284 ressemble déjà plus à du Lee Weeks. Relire ces épisodes est donc intéressant pour assister à l'évolution de son style. 

Au début du #284, Daredevil est enfin revenu à New York mais il ne va pas bien. Son séjour dans l'au-delà a laissé des traces sur son équilibre nerveux et il déambule en costume, en essayant de recoller les morceaux de son ancienne vie. Ce qui ne fonctionne pas vraiment...son comportement est de plus en plus erratique et il est assailli par des visions d'anges et de démons. Il ne réagit même plus lorsqu'il est attaqué par des gangsters qui semblent sortis des pages d'un strip de Dick Tracy. 

Tout ce temps, il est observé par un inconnu dans l'ombre, un homme vu précédemment en train de voler un collectionneur d'art. Nocenti tente de monter tout un suspense autour de l'étranger mais ça ne marche pas vraiment car ses méthodes, sa façon d'utiliser n'importe quel objet comme arme, montrent bien qu'il s'agit de Bullseye. Devant les hésitations de Daredevil, l'air hagard, Bullseye se rend compte que son vieil ennemi ne sait plus qui il est. L'épisode se termine par la vision d'un Matt Murdock se faisant maintenant appeler Jack (comme son défunt père), en train de boire une bière dans un rade enfumé et se demandant qui donc est ce "Daredevil".

Après une période excellente, la dernière ligne droite du run de Ann Nocenti n'est pas la plus maîtrisée. La "reconstruction" de Daredevil après sa descente aux enfers (débutée avec les manipulations de Typhoïd Mary et Inferno) s'éternise et l'amnésie sélective de Matt n'est pas toujours traitée de manière convaincante. Même la caractérisation de Bullseye, qui s'est emparé du costume de DD pour le discréditer, me semble parfois à côté de la plaque. Tout n'est cependant pas à jeter, loin de là. Matt/Jack fait de nouvelles rencontres en arpentant ces rues dont il ne se rappelle plus mais dans lesquelles il se sent pourtant comme chez lui...et la scénariste traite toujours de sujets forts, comme l'insécurité et le racisme à travers le portrait d'un juge déterminé à ne pas s'effacer face à la violence...ce qui lui coûtera hélas très cher...

En bref

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