Une histoire et des dessins classiques sublimés par une colorisation superbe

Dan Collins a été agressé en pleine rue et se retrouve entre la vie et la mort à l'hôpital. Avec l'aide de la médium Abi, il va utiliser sa projection astrale pour tenter de découvrir qui l'a "tué" tout en résistant aux forces maléfiques du médium August Fryne et de son maître Dorian.

Peter Mulligan explique en avant-propos avoir tenté des "sorties en astral", donc il croit que c'est possible. Toute son histoire est basée sur des rencontres fantomatiques entre Dan et Abi, plus quelques autres protagonistes. Dan va découvrir qu'il suscitait plus d'inimitié qu'il ne le croyait par ses explorations des souvenirs de diverses personnes. Il est clairement dit à un moment que Dorian est bien le Dorian Gray d'Oscar Wilde puisque cette incarnation du mal évoque le portrait du peintre Hallward brulé lord Henry Wooten… Il semble qu'Oscar Wilde ait eu une grande influence sur le scénariste pour ces aventures fantastiques dans un entre-monde hanté par les âmes mortes.

Sur une histoire fantastique aux bases plutôt classiques, Inaki Miranda a su jouer sur le décalage entre monde réel et monde des âmes ou fantômes. Même si ses dessins sont très réussis, l'album serait quelconque s'il n'y avait la brillante mise en couleurs d'Eva De La Cruz. C'est elle qui illumine les actions en jouant sur diverses teintes de bleus pour le monde éthéré en contraste avec la froideur des couleurs du monde réel. J'ai bien aimé la façon dont elle donne un aspect scintillant à la combinaison de scaphandrier d'August.

Ce thriller fantastique est classique dans son scénario mais rattrapé par une colorisation splendide.