Le tonnerre gronde sous l'ouest de Londres...
Dans le premier tome de Damn them all, nous avions fait la connaissance de Ellie Hawthorne, occultiste à louer dont le mentor fut son oncle Alfie, magicien et détective qui l'avait initiée au monde du surnaturel. Suite à la mort d'Alfie, qui reste un personnage à l'aura légendaire (le dessinateur Charlie Adlard exprime notamment cela en gardant constamment le visage d'Alfie dans l'ombre), Ellie découvre que les 72 démons de l'Ars Goetia (un grimoire du XVIIème siècle) ont été libérés de leurs royaumes infernaux et enfermés dans des artefacts, des pièces que leurs possesseurs peuvent collectionner pour augmenter leur puissance...
Ellie veut renvoyer ces démons en enfer mais elle se heurte à de nombreux obstacles comme le club 500, dont le but est bien évidemment d'exploiter les capacités des créatures démoniaques...auxquels s'ajoutent dans ce tome 2 (qui contient les six derniers épisodes de cette maxi-série en 12 numéros scénarisée par Simon Spurrier) une vieille connaissance d'Ellie ainsi que ces putains de légions d'anges (de vrais salopards, ceux-là)...
Dans cette suite et fin de la création de Spurrier et Adlard publiée aux Etats-Unis chez Boom! Studios, on retrouve les qualités et les défauts de la première partie. J'apprécie toujours autant le fichu caractère de l'anti-héroïne, les répliques sont accrocheuses, la galerie de personnages secondaires est bien fournie (mention spéciale pour le toutou démon) et les rebondissements souvent bien saignants ne manquent pas, avec des idées délirantes dans l'exploration du réseau surnaturel de la capitale britannique et un bestiaire de créatures variées efficacement dessinées par Charles Adlard (comme le Penanggalan, bien creepy comme disent les américains, du chapitre 8 par exemple).
Du côté des faiblesses, Simon Spurrier n'a pas gommé les longueurs des six chapitres précédents, occasionnées par les passages plus explicatifs et les récitatifs souvent trop verbeux. Et c'est dommage car cela gâche un peu l'atmosphère plus apocalyptique du grand final et des visuels concoctés par Charles Adlard. Spurrier se perd dans des effets de style qui alourdissent la lecture alors que les enjeux du récit ne font que monter en puissance. L'ensemble n'est pas mauvais pour autant...mais je garde une préférence pour le premier album de Damn them All.
En bref
Toutes les couvertures alternatives des #7 à 12 sont disponibles en fin de volume, ainsi que la biographie des auteurs.
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