Sois belle et tais-toi

Et patatras voici le dernier tome. La série se conclut sans fin réelle, probablement interrompue au Japon mais sans la moindre mention de cela par l’éditeur français… ouille, ouille.

Je l’avais senti venir, ça n’a pas loupé. Higo no Kami est l’une de ses séries qui aurait pu être intéressante si elle avait eu la longueur nécessaire pour se développer et le bon fil rouge choisi dès le départ. Ici, après des choix malaisés, un deuxième tome brouillon, l’autrice tente de raccrocher les wagons en élaborant un univers plus cohérent dans le 3e volume mais il est déjà trop tard et le lecteur reste cruellement sur sa faim.

Comme je le disais déjà dans le tome 1, Ichiko Tanno a tendance à cacher le vide narratif de son histoire derrière de beaux dessins. A cela s’ajoute des effets de manche artificiels avec les soi-disant mystères qui éclosent dans ce dernier tome mais qui semblent tellement venir de nulle part et tellement s’emmêler les pinceaux, que ça retombe à plat, au lieu de nous emporter. Certains s’y laisseront peut-être tromper. Cela a du charme de s’imaginer une histoire de divinités maudites parce qu’elles ont enfreint les règles, mais si vous y ajoutez une histoire bien malsaine avec un dieu vieux de plusieurs millénaires et un autre tout jeune, même si les années ont passé, c’est très dérangeant… Je ne comprends pas la fascination et l’utilité de ce genre de sous-intrigue. Franchement, il y a des gens qui aiment et attendent ça ?

Si on écarte la mythologie ratée, nous sommes face à un dernier volet divertissant, où après s’être débarrassé du dernier être récupéré par Sera, on s’oriente vers une nouvelle menace dont il faut protéger son arbre. Les scènes de combat sont comme toujours sympathiques car bien découpées et avec un fantastique assez joli avec ses armes tranchantes d’autrefois, ses beaux costumes et ses métamorphes tout droit sortis des mythologies asiatiques. C’est joli, c’est sympa, c’est divertissant. Certes, c’est lisse et sans profondeur, mais dur de faire quelque chose pour rattraper cet accident industriel… 

En bref

Higo no kami ou le parcours d’une oeuvrée esthétiquement belle mais narrativement ratée qui a voulu surfer sur la vague des mystères ésotériques sur fond de décor mythologique asiatique, mais qui n’a pas su trouver sa voie ni son chemin avant l’annulation.

6
Positif

Une belle esthétique fantastique et mythologique asiatique

De belles scènes de combats

Le début de quelque chose

Negatif

Une série inachevée, ce que l'éditeur n'avait pas dit

Une série qui peine à se trouver une intrigue

Une autrice qui se repose trop sur l'esthétique

Des épisodes qui sont expédiés puis oubliés

Une série sans fin satisfaisante

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