La vie est un jeu Tomozaki-kun !

Fumiya Tomozaki est un lycéen extrêmement doué aux jeux vidéos. Il est notamment le numéro 1 national du jeu en ligne Super attack families , rien que ça mais par contre, irl, dans la vraie vie, Fumiya se situe au bas de l'échelle sociale. Sans amis, incapable de se sociabiliser, élève des plus médiocres et sans ambitions, il est totalement à l'opposé de son ranking dans les jeux vidéos.

Pourtant , sa vie va changer le jour où il découvrira soudainement l'identité du numéro 2 de Super Attack Families dans la vrai vie. A sa grande surprise, Fumiya tombera nez à nez avec Aoi Hinami, une camarade de classe belle, intelligente et populaire qui décidera de coacher le pauvre Fumiya à devenir un aussi bon joueur dans la vraie vie que dans les jeux vidéos. La quête ultime IRL peut commencer pour Fumiya le looser !

Que voila un manga feel good, drôle et prenant idéal à lire sous une chaude après-midi !

Tiré d'une série de light novel connu sous le titre de Bottom-tier list Character Tomozaki, adapté également en anime diffusé sur crunchyroll, voici le premier tome de Tomozaki-kun est un loser, une comédie tranche-de-vie agréable et fun qui se lit comme une suite d'objectifs délectables à atteindre. Nous suivons donc le quotidien d'un lycéen aguerri aux jeux vidéos, Fumiya, qui se prend un joli retour à la réalité par l'une des filles les plus populaires et douées de son lycée, la vaillante Aoi Hinami. Cette dernière, après avoir cassé notre malheureux Fumiya, décide de le coacher et de le faire progresser dans son quotidien et dans sa vie tout simplement à la manière d'un jeu vidéo.

Fumiya aura donc des objectifs à long ou court terme de la simple discussion à une fille jusqu'à trouver une copine tout en essayant de gagner en charisme. Au premier abord , l'intrigue peut paraitre simpliste à la manière d'un school-life sans grande prétention mais elle se révèle très vite passionnante par le biais de ce prisme vidéoludique avec lequel Aoi coache le pauvre Fumiya. On se croirait dans un RPG avec la notion de quêtes à accomplir qui se calque ici sur la réalité à la différence près et c'est une différence de taille que le mangaka Eito Chida ne succombe pas à l'esthétisme du jeu vidéo façon isekai. Vous savez, le style de manga où nous voyons les compétences du personnage s'afficher dans un menu radial à la manière d'un Solo Leveling , Re-monster, etc... 

Dans Tomozaki-kun est un loser, le côté jeu vidéo dans la vrai vie est traité de manière plus subtile et fluide donnant une vrai progression sociale au quotidien du héros, sans noyer son lecteur dans un style rpg  et tout cela avec pas mal d'humour. Il en résulte dans ce premier tome un manga school life détonnant et progressif dans lequel le lecteur vient facilement s'attacher aux personnages en même temps que Fumiya qui sous les conseils de sa coach vient apprendre à connaitre ses camarades de classes, à décrypter leurs caractères et leurs conversations. Pour un peu, ce titre possèderait presque un côté développement personnel !

Certes, les personnages rejoignent un peu certains stéréotypes comme la renfrognée, la joyeuse hyper-sociable, rien de nouveau sur les bancs du lycée mais c'est à travers le rapport avec le héros Fumiya qu'ils deviennent plus attachants et intéressant comme la franchise dont il fait preuve à l'égard de la joyeuse Mimi. Ce premier tome joue sur la banalité des rapports du quotidien avec un bel dynamisme qui nous donne envie d'en lire plus ! 

Bien sûr, c'est une intrigue second degrés mais cette approche de la vie comme jeu vidéo peut rendre ce titre accessible à un plus large public en endossant à la fois l'étiquette du shojo school of life et du shonen initiatique. A voir la tournure que prendra l'intrigue au fur et à mesure des tomes. 

Il en résulte au final une lecture feel-good, très dynamique et plaisante soulignée par la fraicheur du chara-design apporté par Fly, notamment en ce qui concerne le personnage d'Aoi Hinam, qui change constamment de tenue dans l'imaginaire coaching  et le style énergique d'Eito Chida expressif, espiègle, juste ce qu'il faut