A la rescousse de nos amis les chats !

Pour clore cette magique série jeunesse, je vous propose le concept de la double chronique : celle du point de vue d’un adulte et celle à hauteur d’enfant, du moins je l’espère ^^

Coco est une série écrite et pensée avant tout pour les enfants, d’où sa présence judicieuse dans la collection Kids de Ki-oon. Les langeas pour cette tranche d’âge sont rares et on apprécie d’en avoir comme Coco avec une mise en page simple, peu de texte à la fois, une narration rapide et efficace et une histoire à leur portée. 

Dans ce dernier tome des aventures de l’apprentie magicienne, avec ses amis, elle va ainsi sauver l’île volante des chats grâce à ses pouvoirs hors du commun et passer de la petite fille à l’écart qu’elle était à la sauveuse de sa planète, un rôle auquel tout enfant souhaiterait s’identifier. Coco, c’est la force tranquille, celle qui n’a pas besoin d’en faire plus ou de changer pour être appréciée et admirée. On aime le message.

La narration vive et rapide convient parfaitement à un jeune public qui enchaîne les scènes d’action et de combat à coup de pouvoirs magiques très rapidement. Un peu comme dans certaines séquences de Sailor Moon et DragonBall, les séries qui ont bercé l’enfance de plus d’un. Et les dessins simples aux couleurs reposantes achèvent de me conforter dans l’idée que la série est très bien pensées pour les plus jeunes. 

En revanche, si vous la lisez avec vos yeux et envies d’adulte, c’est plus difficile d’apprécier cette lecture. Tout va très vite, trop vite. L’histoire est survolée et l’auteur donne l’impression de tout jeter dans ce dernier tome pour aller à marche forcée vers sa conclusion alors qu’il avait pris son temps jusqu’à présent. Les résolutions se font en deux coups de cuillère à pot, de manière peu convaincante avec une sorte d’héroïne messie, élue d’un peuple disparu… Ça fait que ça se lit en à peine 10 minutes…

Heureusement qu’il y a les références et les valeurs que véhiculent la série pour relever le niveau. On appréciera l’influence de Ghibli dans cette île rappelant le Château dans le ciel, où ces chats venant presque du Royaume des chats. Les grands espaces vides des combats reprennent aussi la technique économique de Toriyama pour ces scènes là, c’est amusant. Et globalement ça se lit de manière fluide avec des valeurs d’amitié et d’entraide qui ne peuvent que faire sourire.