Echo...
Voici mon histoire, elle n'est pas faite de mots, mais de mouvements et de souvenirs, de formes et de sentiments...
David Mack a créé le personnage d'Echo pour l'arc narratif Parts of a Hole de la série Daredevil (#9 à 15 des Marvel Knights, voir fiche correspondante). Joe Quesada lui a ensuite demandé d'écrire une histoire pour étoffer les éléments appris sur la vie de cette athlète et aventurière sourde, fille d'un gangster d'origine cheyenne et pupille de Wilson Fisk, alias le Caïd...qui l'a manipulée toute sa vie car elle ne savait pas que c'était son "oncle" qui avait tué son père, autrefois son associé. David Mack avait d'abord écrit Echo sous la forme d'une mini-série en six chapitres avant de la réduire à cinq parties car Quesada voulait l'intégrer au mensuel Daredevil, ce qui a permis à Brian Bendis et Alex Maleev de faire une petite pause après le #50.
Panini a publié cet arc narratif à part dans la collection Marvel Graphic Novel, ce qui était une bonne idée car le grand format est plus adapté aux planches de David Mack, notamment avec leur profusion de détails. Le travail graphique de l'artiste passe par une narration éclatée qui ne se limite pas aux habituelles cases. Les crayonnés parfois abstraits côtoient des peintures plus détaillées, les textes débordent des récitatifs pour s'approcher au plus près des dessins, les traits se mêlent aux collages pour former presque des kaléidoscopes qui ne perdent pas en lisibilité (même si je trouve quand même qu'il y a quelques pages un peu trop chargées).
David Mack trouve les mots justes pour parler de handicap, d'adaptation et décrit le parcours d'une jeune femme qui doit se reconstruire, trouver un nouveau but. Cela passe par des visites aux êtres qu'elle a aimés (et permet de caser une apparition de Daredevil qui ne fait donc que passer dans ces cinq épisodes) avant de faire un retour aux sources et d'entreprendre une quête intérieure au cours de laquelle elle va croiser la route d'un certain mutant griffu, Wolverine étant habitué aux retraites hors du "monde civilisé" pour réconcilier ses natures humaines et animales.
Il y a de très beaux moments, très bien écrits et illustrés dans ce voyage qui permettra à Maya Lopez de faire la paix avec son passé...mais aussi des longueurs et des répétitions (la rencontre avec Wolverine est ainsi un peu trop étirée). En relisant, je me suis dis que le parcours de Maya aurait pu s'arrêter là, sous les crayons de son créateur...mais elle est revenu quelques mois plus tard dans les New Avengers de Bendis...
Ma vie ne se joue pas sur des notes, mais dans les silences qui les entourent. C'est là que la magie opère...
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