En quête du père

Retour sur les terres bretonnes en compagnie de Junji Takehara, cette passionnée d’histoire médiévale occidentale qui s’en donne à coeur joie pour la faire revivre.

Chaque coin et recoin de son histoire est la preuve de cet engouement. On retrouve maint détails dans les décors, les costumes, les scènes qui relatent cela et c’est un vrai plaisir. On a un héros fan d’héraldique qui nous fait un cours dessus avec humour. Au fil de l’aventure, on arrive dans un monastère qui nous décrit le rapport avec les terres alentours et ce que les occupants leur doivent. Pendant qu’Andrée recherche son père, elle tombe sur une figure historique méconnue qui nous rappelle un pan de notre grande histoire avec les Plantagenêts. C’est vraiment agréable de voir une autrice manier aussi bien un tel contexte historique.

Après, l’histoire à côté est assez simple, pour ne pas dire un peu clichée. Andrée, cette femme chevalier en quête de réponse sur son père, poursuit son périple à la recherche d’indice avec l’aide à la fois d’un jeune héraut et d’un moinillon. Il est plaisant de voir en elle une femme qui a appris à bien se battre et qui a le sang chaud, c’est un nouveau classique de notre littérature pour plaire à un public féminin avide de figure féminine dans lesquelles s’incarner, mais ça fait plaisir. On croise également au fil de la lecture, une autre femme de caractère, qui elle correspond plus à la réalité historique, une héritière qui dirige quand même malgré la délégation à un homme de sa famille. Les portraits peuvent donc parfois être caricaturaux, d’autres n’en demeurent pas moins juste.

Dans ce tome, j’ai aimé continuer à voyager à ses côtés, même si j’ai toujours, si ce n’est plus, de questions sans réponse quant à son père, son identité, ce qu’il faisait là… Mais en plus d’Andrée et de son fidèle Thomas, il y a le brigand Philippe, qui vient s’ajouter et apporter un peu de sel à tout cela, soulevant de nouvelles questions et donnant quelques indices. La lecture est intense et pleine d’aventure au fil des souvenirs d’Andrée qu’on remonte également et de son voyage sur les terres bretonnes pour aller à la rencontre du maître de Thomas. J’espère d’ailleurs bien le croiser la prochaine fois pour qu’il apporte de l’eau à notre moulin.