1979.
Après seize numéros (12 pour les Trésors, 4 pour les Légendes), Panini met un terme à l'évocation du passé de Marvel avec un dernier volume consacré à l'année 1979. Spider-Man est en couverture et c'est donc le tisseur de toile qui ouvre la sélection avec les #194 et 195 de Amazing Spider-Man. Marv Wolfman était alors le scénariste du titre et il en a profité pour retravailler un personnage qu'il destinait initialement à Spider-Woman. La Chatte Noire devait en effet être une adversaire de Jessica Drew mais Wolfman n'est pas resté assez longtemps sur Spider-Woman pour concrétiser ce projet. Après réécritures, Felicia Hardy est devenue cette cambrioleuse décidée à suivre les traces de son père...même si ce dernier avait tout fait pour qu'elle ne suive pas son exemple...
Dès le début, il y avait déjà une attirance mutuelle qui se dessinait entre Spidey et la Chatte, mais les actes de la belle (inspirée à Wolfman par un personnage de Tex Avery et pas par la Catwoman de DC) ont précipité un premier combat tendu se terminant sur une double fin dramatique...triple si on compte la nouvelle de la dernière page. Il y a de bonnes choses dans ces épisodes mais Wolfman en fait tout de même parfois un peu trop niveau soap, Peter se conduisant comme un parfait abruti lors d'une confrontation avec Betty et Ned Leeds. La partie graphique est également inégale à cause d'un encrage collectif.
On passe ensuite au neuvième annual de Incredible Hulk, concocté par les compères Roger Stern et John Byrne et dessiné par Sal Buscema et Alfredo Alcala. Si Byrne épaule celui qui était alors le scénariste régulier de Incredible Hulk , c’est certainement parce que l’invité spécial de ce long épisode est Sasquatch, le colosse de la Division Alpha. Un Walter Langkowski qui ne sort pas vraiment grandi d’une histoire qui le voit provoquer un combat que Banner refusait…jusqu’à ce moment où les choses ne peuvent que dégénérer. L’entame et le final insistent bien sur le caractère tragique du géant de jade, notamment à travers le regard d’une jeune femme qui est devenue une observatrice malgré elle de ce combat de titans. 34 pages qui ne manquent pas d’action et d’émotion…
Uncanny X-Men #117 est l'occasion pour Chris Claremont et John Byrne d'explorer le passé de Charles Xavier avec un long flashback. Dans ce retour vers le passé (qui révèle par exemple que Charles avait déjà croisé une très jeune Ororo), le futur professeur X affronte son premier mauvais mutant, le Roi d'Ombre, sur le plan astral...moment de tension impeccablement dessiné dans ce run mémorable. John Byrne était partout à l'époque et il est aussi aux crayons de Avengers #188. En passant par Attilan, Pietro Maximoff apprend qu’il va devenir père. Après cette parenthèse heureuse, les Avengers sont à nouveau pris dans l’action lorsqu’il doivent combattre des créatures personnifiant les éléments chimiques, résultats d’une expérience russe qui a mal tourné. Moins bon que le triptyque qui a précédé (la saga de Wundagore), ce numéro est tout de même rondement mené, en insistant notamment sur les doutes du Faucon, le petit nouveau de l'équipe.
Dans Iron Man #128, Tony Stark affronte le plus difficile de ses adversaires...l'alcool. Un ennemi plus coriace que ses méchants habituels et il lui faudra l'aide de ses amis les plus proches pour lui résister...une fin optimiste qui ne durera pas. Un classique de la série signé par David Michelinie, Bob Layton et John Romita Jr qui ont su trouver le ton juste pour traiter du thème de l'addiction. Avant un Fantastic Four sympathique et aussi un brin anecdotique (le #202 avec Iron Man en invité spécial...John Buscema et Joe Sinnott à la partie graphique, ça reste tout de même agréable pour les mirettes), on retrouve une autre étape incontournable de l'histoire de Marvel, le premier Daredevil dessiné par Frank Miller.
Pour son premier épisode scénarisé par Roger McKenzie, Frank Miller arrive en pleine action. Le bureau des avocats Nelson & Murdock est attaqué par les Ani-Men (des méchants très datés qui tranchent déjà avec les ambiances urbaines et presque horrifiques travaillées par Miller et Janson). Le début est percutant et la présence de Nathasha Romanoff, alias la Veuve Noire, n’empêche pas les Trois d’enlever Matt Murdock pour l’amener devant leur commanditaire, le Death-Stalker (le Chasseur), ennemi régulier de l’Homme Sans Peur. Le rythme est soutenu tout au long des 17 pages de la fin de de court arc narratif (il ne faut qu’une page au Death-Stalker pour le passage obligé de la révélation de sa véritable identité, ça allait vite en ce temps-là) et le combat final est très dynamique, Frank Miller tirant bien parti de toutes les possibilités du décor du cimetière pour son découpage de l’action (notamment sa façon de décomposer les mouvements de DD) et le travail sur les ombres…et ce jusqu’au destin morbide et définitif du Death-Stalker.
En bref
Next...ah ben non, c'est fini !
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