Affreux, sales et méchants
Cultissime ! Pascal Rabaté nous plonge clairement dans l’univers d’"Affreux sales et méchants" d’Ettore Scola. Et l’on se prend à rire de la misère, du quart-monde. D’aucuns trouveront cela vulgaire voire affligeant. Et bien oui, c’est vrai, mais qu’est-ce que ça fait du bien en cette époque lisse où l’on ne doit froisser personne. J’ai ri, mais j’ai ri. Pour tout vous avouer, je l’ai relu quatre fois.
Entre les situations rocambolesques, les moments « ordinaires », les dialogues sans retenue, et les dessins, le bon goût a laissé place à un défouloir jouissif et bienvenu ; comme un coup de pied à la bienséance. Certes, la morale ne se sort ni indemne, ni triomphante de cette histoire en trois volets, mais cela fait un bien fou.
En bref
Sordide humanité que voilà. Une famille, devant laquelle les Deschiens passeraient pour des intellectuels, trouvant de quoi vivre dans des rapines et des combines plus ou moins foireuses et vivant à dix dans un bidonville se retrouve héritière par un sordide hasard (et à l’aide d’un nain de jardin) d’un paillon nommé « villa mon rêve ». Mais, comme la famille est nombreuse entre les enfants, les parents et les petits enfants, il faut à tout prix mettre fin au viager de « maman Chartier », une petite vieille fan de rillettes qui n’a aucun lien familial avec nos affreux. Tous les coups, évidemment les plus bas, surtout les plus mesquins et finalement les plus drôles, sont permis. Avec cette histoire, l’auteur nous rappelle que l’on peut rire de tout, de la misère, des vieux, de la maladie, des beaufs…
Positif
Les dialogues
Les dessins
La mise en scène des situations
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