Les arcanes de la communication

A l'instar du héros , l'enthousiasme pour cette série augmente d'un niveau. Ce deuxième tome de Tomozaki-kun est un loser ! s'inscrit dans la droite lignée du premier sans baisse de niveau mais avec encore plus de rythme, d'expériences et de confrontations sociales jubilatoires. Un pur bonheur de lecture qui transforme la vie en jeu. 

Si vous avez aimé le premier tome, nul doute que vous continuerez de savourez la progression sociale de notre cher Fumiya qui, sous les conseils de la belle et enjouée Aoi Hinami, se métamorphose peu-à-peu.

Sans brûler les étapes, même si notre antisocial de héros fait ici une remarquable progression, l'enseignement d'Aoi Hinami débute par une remise en question vestimentaire de Fumiya. Un premier chapitre axé sur le shopping qui donne des pistes intéressantes à exploiter que ce soit pour le héros mais aussi pour le lecteur ! Ce manga s'avère aussi remarquable par son côté astucieux qui donne des informations aussi bien sur le relooking que sur la communication et l'expression orale ce qui est le cas des premiers chapitres où Aoi Hinami entraine Fumiya à s'exprimer et à manifester sa présence. Un changement personnel qui s'enchaine par la suite de ce tome avec une vrai progression sociale que ce soit avec la timide et réservée Fuka (possible futur crush du héros) où la belle et populaire Yuzu, deux lycéennes aux caractères diamétralement opposés. 

On appréciera particulièrement la relation entre notre héros et la douce Fuka au coeur de l'ambiance tranquille de la bibliothèque. C'est une figure de romance un peu cliché mais qui se laisse apprécier. 

Le  coaching enjoué, parfois cassant, parfois encourageant d'Aoi est toujours aussi jubilatoire à suivre puisque dépeint comme une quête de jeu vidéo. Encore une fois, nous retrouvons cet aspect feel-good et presque inspirant  qui transcende cette lecture toujours agréablement servi par le dessin malicieux et charmant d'Eito Chida basé sur le character design de Fly.  Le mangaka signe une adaptation fluide qui mise sur les gros plans et un découpage ultradynamique toujours relevé par un esthétisme jeu vidéo judicieusement contrôlé. Ainsi, l'auteur ne pousse pas l'aspect vidéoludique à fond (nous ne sommes pas dans la structure d'un isekai)  mais le combine de manière fun et agréable au récit.

Un récit pourvu d'un bon rythme à un détail près : l'épisode du jeu vidéo sur une nouvelle confrontation entre Fumiya et le beau gosse de la classe Shuji, un chapitre un peu en deçà, déjà sans doute à cause du côté tête à claque de ce dernier personnage ( avis subjectif) et un peu longuet mais l'épisode n'en demeure pas moins intéressant dans l'évolution de Fumiya qui gagne beaucoup en caractère tout en aidant certains de ses camarades de classe à commencer par Yuzu.

Après avoir maitrisé les arcanes de la communication dans ce second tome, Tomozaki est en bonne voie pour accomplir son objectif final : trouver une copine. Le troisième volume sera peut-être davantage focalisé sur sa relation avec Fuka à moins que sa relation avec Aoi ne prenne une autre tournure. Dans tous les cas, la série signe une progression décisive avec cette adaptation manga du light novel original, un autre bon point pour un titre qui se conclue en six tomes. 

La progression de Fumiya est toujours aussi plaisante à suivre confirmant que cette série s'avère être un excellent school-life , peut-être l'un des meilleurs school-life de cette année. Son trait fluide, sa mise en case légèrement vidéoludique, ses personnages mises en valeurs, son côté astucieux en font un shonen positif et addictif.