Participer à la chorale, une thérapie positive

C'est après deux yuri à la lecture plus que moyenne que celui-ci prend toute sa saveur par sa profondeur et sa beauté. Vraiment Kuzushiro écrit magnifiquement sur le handicap.

Depuis cette année, j'ai une ancienne sourde dans ma classe et grâce à une formation, j'ai pris plus conscience de ce que notre monde signifiait pour elle et je trouve cela très bien rendu ici. Je suis ainsi d'autant plus touchée par cette belle et douce lecture. 

Dans ce tome, j'ai apprécié de découvrir l'histoire de l'ancienne amie de Kanon, qui a complètement craqué à force de voir qu'on se préoccupait beaucoup de Kanon grâce à son handicap connu de tous, mais pas d'elle alors qu'elle avait des difficultés tout aussi grandes dans sa vie même si différente. Cela a sonné juste. Il n'y a pas qu'un type de personne qui peut être en détresse, tout le monde peut l'être et il n'y pas de gradation, de plus important que d'autre, c'est important et difficile pour tout le monde. J'ai aimé ce discours.

De la même façon, j'ai apprécié de continuer à voir se développer la relation entre Kanon et Saki. Chacune se tire vers le haut et c'est vraiment touchant. Elles sont belles. Aucune ne se limite. Aucune ne limite l'autre. Ainsi chacune mène ses combats et elles se réunissent ensuite, en discutent, échangent et se rapprochent entre et toujours. C'est beau. 

J'ai pris un vif plaisir à voir Kanon évoluer ici, que ce soit dans ses relations amicales au lycée, dans l'entreprise où elle se lance en voulant écrire son histoire pour celle qu'elle était autrefois, ou en osant chanter devant sa mère et prendre une grande responsabilité avec la chorale. Elle avance à nouveau et affronte ses peurs, ça fait plaisir à voir ! Saki n'est pas en reste et elle aussi prend le taureau par les cornes et affronte Tomita qui lui faisait si peur. Elle montre que la gentillesse est une force pas une faiblesse et qu'on peut affronter sans faillir ceux qui nous font peur. J'ai été touchée par sa force et son courage.