Critique de The One Hand & The Six Fingers #1
par Le Doc le lun. 3 févr. 2025 Staff
Première partie.
Neo Novena, 2873. Une ville à la Blade Runner, les voitures volantes en moins. La comparaison est facile, mais il y a de ça. La pluie semble ne jamais s'arrêter (surtout dans le premier chapitre), les êtres synthétiques sont utilisés pour les tâches les plus ingrates ou pour le plaisir de ceux qui peuvent se les payer. Dans The One Hand, le personnage principal est un flic, l'inspecteur Ari Nassar. Grisonnant, le visage marqué par les épreuves de ses longues années de service, Nassar s'apprête à partir à la retraite. Mais un meurtre va le replonger vers le passé et l'affaire la plus étrange de sa carrière...des crimes identiques perpétrés à plusieurs années d'écart par deux tueurs différents. Et maintenant, cela recommence, le tueur à la main (comme il a été surnommé) serait de retour...
Le récit débute donc dans The One Hand #1 par Ram V et Laurence Campbell. Le scénariste prend d'abord le temps de présenter Ari Nassar par le biais d'une séance avec un psychologue suivie par une réunion avec ses collègues et une nuit avec une jeune femme dont la nature en dit long sur la solitude d'un flic qui ne vit que pour son boulot. Une entame efficace, bien caractérisée et qui distille déjà quelques petits détails sur le mystère du fameux tueur à la main. Régulièrement croisé du côté de l'univers Hellboy et plus précisément sur les séries du B.P.R.D., le dessinateur Laurence Campbell est parfait pour cette atmosphère de film noir, notamment grâce à sa maîtrise des ombres.
Un style graphique très différent et tout aussi intéressant pour The Six Fingers #1, la deuxième mini-série au sommaire de ce fascicule. On ne quitte pas Neo Novena mais on suit cette fois Johannes Vale, un étudiant en archéologie qui présente son projet d'étude...mais les choses ne se passent pas vraiment comme il l'aurait souhaité. Le scénariste Dan Watters nous dit également tout ce qu'il y a à savoir sur le jeune homme dans un chapitre introductif bien ficelé, bien structuré qui dévoile aussi d'autres aspects de cette ville futuriste dans les planches claires, détaillées et expressives de Sumit Kumar. L'ensemble monte bien en puissance jusqu'à la révélation finale et une page qui relie très habilement cette mini-série au titre qui ouvre le sommaire.
Entre thriller, science-fiction et horreur, Ram V, Dan Watters et leurs dessinateurs (sans oublier le reste de l'équipe, le coloriste Lee Loughridge, le lettreur Aditya Bidikar et le designer Tom Muller qui se chargent de respecter la cohésion graphique de cet univers) ont donc concocté une enquête qui suit parallèlement deux points de vue qui devraient de plus en plus se compléter au fur et à mesure de son avancée. En attendant une inévitable intégrale, ce crossover entre deux mini-séries de 5 épisodes est publié par Urban Comics sur le même modèle que les U.S., un feuilleton à suivre pendant cinq mois...ce qui est, je trouve, une bonne initiative car cette intrigante première partie donne envie de fidéliser le rendez-vous et de lire la suite...
En bref
À suivre !
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