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Critique de The one hand & the six fingers #5

par Le Doc le lun. 26 mai 2025 Staff

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...car ici rien n'ose s'arracher au sol pour s'élancer vers les cieux...

Depuis le mois de janvier, Urban Comics propose de suivre les mini-séries The One Hand et The Six Fingers, scénarisées par Ram V et Dan Watters et dessinées par Laurence Campbell et Sumit Kumar, sur le même rythme que les lecteurs américains tout au long de cinq fascicules mensuels (avant une inévitable intégrale en album). Une expérience de lecture (comme aime à le rappeler l'éditeur) pas si inédite que cela (le format de publication évoque par exemple les V.I. Semic/Panini) mais au final intéressante dans sa façon de raconter une histoire en adoptant un point de vue double reliant les fils narratifs pour élaborer un mystère intrigant de bout en bout (même si certains passages sont un poil trop verbeux).

Mélange de polar, de science-fiction et d'horreur, le récit a suivi les parcours croisés d'un inspecteur tenace et d'un assassin désorienté pris dans un cycle de violence qui s'est transformé en une quête de réponses, des questionnements sur la nature même de la réalité qui entoure les protagonistes. Toujours aussi bien servie par deux dessinateurs doués (avec une petite préférence pour Laurence Campbell et son travail sur les ombres, son goût pour les atmosphères sombres et poisseuses...même si j'aime beaucoup le trait de Sumit Kumar), la conclusion livre une partie des réponses...sans s'appesantir sur les détails...

Je n'en dirais pas plus ici bien entendu pour ne pas divulgâcher mais la grande révélation sur la nature même de Neo Novena est bien amenée après une suite de scènes tendues, aux visuels soignés (notamment ce que cache réellement l'aéroport)...une expérience bouleversante pour Ari Nassar. The One Hand et The Six Fingers sont empreints depuis les premières pages d'un profond pessimisme, telle une chape de plomb se refermant inéluctablement sur les habitants de la ville, humains et synthétiques...et la solution trouvée par ces derniers pour échapper aux destins programmés, à ce fameux "cycle" dans lequel ils sont prisonniers, donne lieu à un final triste et fort, aux visuels percutants (c'est le cas de le dire)...

...un dénouement aussi efficace qu'amer dans sa violente démonstration que comme les humains, les machines ont aussi besoin d'une raison d'être...

En bref

Ce dernier numéro se referme sur une petite sélection de couvertures signées Dan Quintana, Sean Phillips et Javi Fernandez.

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