Polar sombre sur fond de complot
Est-il encore besoin de présenter le duo artistique Brubaker-Phillips ? Spécialisés dans le polar, pulp et noir, ils nous ravissent à chaque nouvel album avec des histoires tantôt sordides tantôt pleines d’action. Accompagnés ici par Jacob Phillips à la colorisation, ils reforment le trio qui nous a offert les excellents Reckless (5 tomes actuellement) ou encore Là où gisait le corps.
Dans ce dernier album, on suit une vieille affaire qui refait surface. Quelques années auparavant, 6 enfants ont dénoncé des rites violents lors d’un séjour en centre de vacances. Les médias se sont emparés de l’affaire et on surnommé ces 6 jeunes les Six de Satan.
Aujourd’hui, Natalie essaye de tout faire pour reprendre sa vie en main et se défaire de cette réputation. Mais un mystérieux tueur en série présumé semble cibler les Six et la protagoniste se retrouve au milieu d’une enquête menée par le FBI alors qu’elle préférerait oublier cette histoire.
La maison des impies nous plonge donc dans une histoire glauque et sombre sur fond de satanisme. Plusieurs fois durant la lecture, on a tendance à se sentir mal-à-l’aise mais on veut connaître la fin, preuve du talent de scénariste d'Ed Brubaker.
C’est assez différent de ce qu’on a l’habitude de lire du duo avec cette dimension mystique mais j’ai passé un bon moment de lecture à suivre cette jeune femme torturée par son passée, obligée de s’y replonger pour résoudre une enquête.
Au dessin, Sean Phillips fait toujours aussi bien le job même si, comme j’ai pu le dire dans des précédentes critiques, les cases sont inégales et certaines proportions sont assez dérangeantes ce qui trouble un peu le rythme de lecture.
Mais on a tendance à passer outre grâce au travail sur les jeux de lumière et de couleurs de son fils Jacob qui nous permet d'être plongés dans différentes ambiances tout au long de l’album. Je me répète encore mais j’aime beaucoup son travail de colorisation que je trouve originale et tout à fait adaptée au genre.
Encore un bon polar du duo Brubaker-Phillips, nous emmenant cette fois-ci dans le passé torturé d’une jeune fille devant enquêter malgré elle sur les violents rituels mystiques dont elle a été victime étant enfant.
En bref
Ce nouveau polar signé Ed Brubaker et Sean Phillips est sombre et a une dimension mystique qui pourrait ne pas plaire aux habitués mais l’histoire est très intéressante et ça permet de changer un peu. A ne pas mettre entre toutes les mains, il y a quelques scènes graphiques.
Positif
Le scénario
Le thème
Le style de Sean Phillips
Le travail des couleurs de Jacob Phillips
Negatif
Une ou deux petites longueurs
Quelques cases inégales au niveau de la qualité du trait et/ou des proportions
Un poil trop mystique à mon goût, mais c'est le style qui veut ça
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