Une traque
A l’origine, Parker est le héros d’une quarantaine de romans (écrits entre les 60 et 2010) de l’auteur américain connu sous le pseudonyme de Richard Starck. Plusieurs fois adaptés au cinéma et à la télévision, le personnage de Parker est emblématique du polar à l’américaine. Héros froid, cynique, méthodique, violent quand ça le démange, un brin séducteur.
Dans les romans, Parker n’est jamais véritablement décrit. Il y a très peu d’indications sur son physique, ses émotions, etc. Chaque lecteur se fait son idée.
Personnellement, j’ai lu quelques romans mettant en scène Parker, ou son Janus, Dortmunder, et je dois avouer que cette bande dessinée rend un bel hommage au Parker original.
Entendons-nous bien, ces romans incarnent une époque et donc une forme d’écriture que certains pourront trouver un peu vieillotte, un peu surannée. Mais, dans le genre, elle reste incontournable pour les amateurs du genre.
L’adaptation de Doug Haedline rend hommage au roman et l’esprit du polar de l’époque et le tout souligné par un dessin magnifique de Kieran qui nous plonge dans une ambiance noire dès la première planche. Les effets graphiques fonctionnent à merveille et quelle idée géniale d’intégrer dans les dessins des empreintes digitales discrètes !
Une belle réussite et un bel hommage au roman noir.
En bref
Quand on aime son travail, on le fait bien. Voici un adage que ne renie pas Parker. Oeuvrant dans l’artisanat du braquage, il aime bien s’entourer et « bien préparer le chantier ». Mais voilà qu’un gros grain de sable vient perturber ce stakhanoviste. Le magot n’est pas la hauteur de ce qui était prévue et surtout, un membre de la bande décide de jouer cavalier seul en tuant tous les associés du moment. Parker y échappe, mais le traître n’échappera pas à Parker qui en fera une affaire d’honneur.
Positif
- bonne adaptation scénaristique
- un dessin bien "polar"
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