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Critique de Parker - La proie

par juju le ven. 30 mai 2025 Staff

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Un polar noir et percutant pour inaugurer Aire Noire !

Parker 1969 – La Proie, publié sous le tout nouveau label Aire Noire des éditions Dupuis, est une adaptation du roman *Un petit coup de vinaigre* de Richard Stark (pseudonyme de Donald E. Westlake). Scénarisée par Doug Headline et illustrée par Kieran, cette BD nous plonge dans l’univers sombre et impitoyable de Parker, un braqueur professionnel à la moralité inflexible, mais pas dans le sens qu’on pourrait attendre d’un héros classique.

Un anti-héros taillé dans le roc

Parker, c’est le prototype du *tough guy* : grand, charismatique, mâchoire carrée, et surtout, d’une froideur implacable. Dans ce premier tome, il orchestre un braquage de banque à Cedar Falls, Iowa, en 1969, avec un plan qui semble parfait. Mais une trahison au moment du partage du butin fait tout déraper. Parker, trahi et laissé pour mort, se lance dans une chasse à l’homme sans merci pour récupérer son dû et faire payer le traître. Ce n’est pas un justicier, mais un criminel avec un code d’honneur : on ne le double pas impunément. Son pragmatisme brutal et son absence d’émotions superflues le rendent fascinant, même si l’on peut regretter un léger manque de profondeur dans ce premier opus, qui se concentre davantage sur l’action que sur son intériorité.

Un visuel brut et cinématographique

Le dessin de Kieran est une des grandes forces de l’album. Son trait anguleux, en bichromie noire et blanche, évoque l’esthétique des comics américains des années 60, tout en rendant hommage aux adaptations précédentes de Darwyn Cooke. Les ombres marquées et le découpage dynamique, presque cinématographique, amplifient l’ambiance *hard-boiled*.

Un scénario qui va à l’essentiel

Doug Headline, habitué du polar, livre une adaptation fidèle et nerveuse. Les récitatifs en voix off, typiques du roman noir, rythment le récit et comblent les silences de Parker, personnage taciturne par excellence. L’intrigue, sans réinventer le genre, est efficace : un casse qui tourne mal, une vengeance implacable, et un rythme haletant qui ne laisse aucun répit. Les ellipses savamment dosées et les changements de points de vue maintiennent l’intérêt, même si l’histoire reste dans les clous du polar classique.

Mon avis

Parker 1969 – La Proie est une entrée en matière réussie pour le label Aire Noire, qui promet de belles choses pour les amateurs de polar graphique. L’album séduit par son ambiance sombre, son héros charismatique et son esthétique soignée. À dévorer pour les amoureux de polars nerveux et de personnages charismatiques. Vivement la suite pour voir si le duo pousse l’exploration de Parker plus loin.

En bref

Parker 1969 – La Proie est une entrée en matière réussie pour le label Aire Noire, qui promet de belles choses pour les amateurs de polar graphique. L’album séduit par son ambiance sombre, son héros charismatique et son esthétique soignée. À dévorer pour les amoureux de polars nerveux et de personnages charismatiques. Vivement la suite pour voir si le duo pousse l’exploration de Parker plus loin.

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