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Critique de Empires #1

par juju le dim. 30 mars 2025 Staff

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Les ombres d'un nouvel âge

Résumé : Une dark fantasy implacable, entre le réalisme brut de La Compagnie Noire et l'épique flamboyant de David Gemmell. Keffe, l'un des trois empereurs du Sud, s'est éteint. Mais comme à chaque fois depuis des milliers d'années, il doit renaître au coeur du désert profond et venir reprendre sa place dans la cité impériale de Djaname'Syrt. Dans le Nord, Tulas, l'irascible capitaine de la compagnie des Ombres, est en mauvaise posture. Des pirates ont massacré les pèlerins dont il avait la charge et ce n'est qu'une question de temps avant que son employeur ne vienne réclamer sa tête. Et comme si ça ne suffisait pas, le nouveau-né qui a miraculeusement échappé au carnage porte une étrange lune argentée sur le front, l'une des marques de la trinité impériale du Sud, celle de Keffe...

Dès les premières pages, on retrouve la patte de Nicolas Jarry : un récit dense, porté par une narration en voix off qui installe l’atmosphère et les enjeux. Les amateurs de ses travaux précédents ne seront pas dépaysés, avec des scènes de batailles épiques et une intrigue mêlant politique, magie et mystères. Il installe un contexte solide et des personnages prometteurs, notamment Tulas, avec son cynisme et sa loyauté conflictuelle, est particulièrement attachant.

Comme souvent avec ces auteurs, depuis plusieurs années, on a ici un univers extrêmement riche et développé, avec des paysages grandioses et des factions bien dessinées, mais il est vrai qu’à force, on n’est plus surpris, on commence à connaitre le schéma narratif qui tourne souvent autour du même thème. Ainsi, l’intrigue, bien qu’efficace, ne surprend pas vraiment. Les habitués de Jarry retrouveront des schémas narratifs connus – un héros désabusé, des batailles sanglantes, une prophétie en toile de fond – qui, sans être lassants, peinent à se démarquer dans un genre saturé.

Visuellement, le travail de Miguel Angel Ruiz est une réussite. Son style, marqué par un découpage cinématographique, donne vie à cet univers d’antique-fantasy avec des planches dynamiques et détaillées. Les scènes de combat sont brutales et immersives, tandis que les paysages – du désert aride aux navires pirates – renforcent l’atmosphère. Les couleurs de Vincent Powell jouent habilement sur les contrastes, avec des teintes sombres et terreuses qui soulignent la noirceur du récit, ponctuées de touches plus vives pour les moments clés.

Au final, ce tome 1 remplit son rôle d’introduction : il plante le décor, esquisse les enjeux et donne envie d’en savoir plus sur cet empire au bord du chaos. Cependant, il reste dans une zone de confort qui pourrait ne pas suffire à se démarquer dans la profusion actuelle de séries fantasy. J’espère que les prochains volumes, avec leurs légendes indépendantes, apporteront plus d’audace et de profondeur pour faire d’Empires une saga mémorable. En l’état, c’est une entrée en matière solide, plaisante pour les fans du genre, mais qui demande encore à affirmer sa singularité.

En bref

Ce tome 1 remplit son rôle d’introduction : il plante le décor, esquisse les enjeux et donne envie d’en savoir plus sur cet empire au bord du chaos. Cependant, il reste dans une zone de confort qui pourrait ne pas suffire à se démarquer dans la profusion actuelle de séries fantasy. J’espère que les prochains volumes, avec leurs légendes indépendantes, apporteront plus d’audace et de profondeur pour faire d’Empires une saga mémorable. En l’état, c’est une entrée en matière solide, plaisante pour les fans du genre, mais qui demande encore à affirmer sa singularité.

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