Cauchemars en technicolor

Si « Bad Dreams in the Night » me faisait de l’œil depuis sa sortie, il aura fallu qu'Adam Ellis annonce la sortie du tome 2 sur Twitter pour que je me décide à craquer. Reçu hier, « boaf, je vais le garder pour Halloween (la fête, pas mon chat) »... et d'ouvrir le truc pour le feuilleter. Lire une histoire entière. Puis une seconde... « Bon, allez, tant pis ! ». Et le finir dans la foulée.

Si vous avez connu les Chair de poule (bienvenue dans le club des vieux vous aussi), vous avez une idée assez précise de l'ambiance du bouquin, toutes les histoires étant au minimum perturbantes, mais n'appartenant pas forcément à l'horreur au sens propre. Ma préférée, « Bus Stop », est même une des rares à l'issue positive... La plus dégueu ? « Butter corn ramen ! » La variété est au rendez-vous, et si certaines, collant le plus aux clichés du genre, sont prévisibles, l'auteur parvient parfois à nous surprendre. Plutôt engagé politiquement sur Twitter, il n'hésite donc pas nous plus à faire passer des messages à travers son art, évoquant le harcèlement ou le voyeurisme malsain. Parce que dans la vraie vie, l'humain est capable de bien pire que les monstres de fiction... Par contre, autant prévenir, toutes les histoires sont très courtes, quelques pages tout au plus, suivies par un petit texte explicatif résumant la genèse de chacune.

Si l'ouvrage coûte cher, il faut avouer qu'il en impose, la majorité des histoires étant en couleur, sur un grand format « pas trop grand » à la reliure bien rigide. Quelques bavures d'encre sur certaines pages de mon exemplaire, mais rien de critique.

Côté anglais, le niveau est très accessible et il n'y a, de toutes façons, pas tant de textes/dialogues que ça.

A offrir, à s'offrir, et à ouvrir bien évidemment de nuit, sous la couette, de préférence avec la pluie frappant les volets !