Marche ou crève

Série policière et futuriste, Métropolia se déroule, dans ce premier tome, comme sont titre l’indique, à Berlin en 2099. Un Berlin pas si différent, dans son architecture urbaine, de celui qu’il pourrait être en extrapolant celui d’aujourd’hui. En revanche, le contexte lui est différent. En effet, depuis le milieu du XXIe siècle, l’énergie manque. La société s’est en partie adaptée en taxant les déplacements autres qu’à pieds ou en vélo. Prendre les transports en commun est un luxe. L’achat d’un billet d’avion pour quitter cette ville et rejoindre sa moitié représente les gains de toute une vie.

Sasha Jäger veut rejoindre celle qu’il aime, Alif, aux Etats-Unis, ne plus interagir seulement en connexion d’ADN en réalité virtuelle. Pour cela, il accepte les enquêtes rémunératrices du consortium Métropolia. Il doit donc enquêter sur une femme ayant tué un homme lors d’une vente aux enchères. Telle Cendrillon, elle a perdu un escarpin dans sa fuite, et celui-ci le mène vers un immeuble, le Florian. Se faisant passer pour un architecte, il mène son enquête sur les lieux.

Les auteurs à travers leur héros, nous proposent une vision de Science-Fiction et d’économies désabusés, un futur peu enviable et pourtant possible. Quand même vos pas peuvent vous être volés, ou pouvez-vous aller ? Difficile de sortir de cette ville piège, où toutes les règles, même structurelles, peuvent être bafouées.

Entre science-fiction et enquête policière solide, les auteurs décrivent un écosystème futuriste où le monde se limite à la distance ou peuvent vous mener vos pas. Une réflexion intéressante sur les impacts de nos errements et les réalités humaines et économiques qui en découlent.