Un final réussi

Un final shakespearien dans un monde animalier
La trilogie Le Royaume sans nom d’Herik Hanna, Redec et Lou s’achève avec ce troisième tome. Après deux actes riches en intrigues politiques et trahisons, cet Acte III intitulé Un mariage de sang clôture avec brio cette saga anthropomorphique qui emprunte aux tragédies shakespeariennes tout en y insufflant un humour mordant et une touche de modernité.

L’histoire :
Dans ce royaume sans nom où lions, zèbres, gazelles et autres animaux incarnent des rôles dignes d’une cour royale, l’heure est à la tension. Le roi lion, vieillissant et désintéressé, laisse place à un climat de suspicion où un mariage inattendu avec une mystérieuse Princesse du Nord pourrait bouleverser l’équilibre. Complots, doubles jeux et révélations s’entremêlent dans un crescendo dramatique où les masques tombent et le sang coule. Ce dernier acte explore les jeux de pouvoir avec une intensité accrue, tout en bouclant les arcs narratifs des personnages.

Mon avis
: Ce tome 3 est une conclusion à la hauteur des attentes ! Herik Hanna excelle dans l’écriture des dialogues, qui oscillent entre tirades théâtrales et piques savoureuses, rendant chaque échange captivant. L’intrigue, dense et rythmée, ne laisse aucun répit, avec des rebondissements qui surprennent sans jamais perdre en cohérence. Si le premier tome posait les bases et le second accélérait le rythme, ce final pousse l’intensité à son paroxysme, tout en offrant une résolution satisfaisante aux intrigues politiques et personnelles.

Visuellement : Redec et Lou livrent un travail remarquable. Les planches, riches en détails, capturent l’essence des personnages animaliers avec une expressivité qui rappelle les grands classiques Disney, tout en servant une noirceur assumée. Les décors, souvent grandioses, et les couleurs vibrantes de Lou renforcent l’immersion dans cet univers où la sauvagerie côtoie la sophistication.

Comparé aux Les 5 Terres, Le Royaume sans nom se distingue par sa concision (trois tomes contre une saga plus longue) et son ton qui mêle habilement drame, politique et touches d’humour. Si la série n’évite pas quelques stéréotypes dans ses personnages (le zèbre peureux, la lionne cruelle), elle compense par une narration fluide et une galerie de protagonistes charismatiques.

En bref : Le Royaume sans nom - Tome 3 est une conclusion épique et captivante qui ravira les amateurs de récits politiques et de fantasy anthropomorphique. Cette trilogie est une réussite, portée par un scénario ciselé et un visuel somptueux. Un must pour les fans de Game of Thrones version bestiale !