Critique de La Légende oubliée de Perceval
par juju le ven. 30 mai 2025 Staff
Une quête précipitée
La Légende oubliée de Perceval, Tome 2, publié chez Vents d’Ouest, conclut (ou tente de conclure) cette série jeunesse signée Frédéric Brrémaud (scénario), Daniela Vetro (dessin) et Federico Bertolucci (storyboard et couleurs). Ce diptyque, initialement prévu en quatre tomes, revisite l’enfance de Perceval, le futur chevalier de la Table Ronde, dans un univers féérique mêlant aventure, humour et magie.
L’histoire : une quête précipitée
Dans ce second tome, Perceval, jeune garçon rêvant de devenir chevalier, poursuit sa mission pour avertir le roi Arthur d’une invasion saxonne imminente. Accompagné de la petite fée Noisette, sans pouvoirs, et de l’hermine, il se heurte au scepticisme du roi, qui ne prend pas au sérieux cet enfant sans épée ni armure. Pour prouver sa valeur, Perceval se voit confier une quête apparemment impossible : retrouver le Saint-Graal. Alors que les Saxons approchent et que la magie des fées s’éteint, le jeune héros, porté par son idéalisme et son courage, s’élance dans une aventure semée d’embûches, de rencontres inattendues et de mystères, comme celui de l’Homme Noir et de sa meute de loups blancs.
Mon avis : un final frustrant qui laisse sur sa faim
Je n’ai pas aimé ce final, qui n’en est pas vraiment un. La Légende oubliée de Perceval avait tout pour devenir une référence dans le genre jeunesse/fantastique, avec son premier tome prometteur, ses personnages attachants et son ambiance féérique. Malheureusement, ce second tome, censé clore la série, souffre d’une conclusion bâclée qui trahit les ambitions initiales. Prévue pour s’étendre sur quatre tomes, la série a été abruptement réduite à un diptyque, et cela se ressent cruellement. Les auteurs tentent de boucler les arcs principaux – la quête de Noisette pour sauver la magie et le mystère des Saxons – mais le rythme précipité donne l’impression d’un sprint forcé. Plusieurs sous-intrigues, comme le passé de la mère de Perceval, le destin de son père et de ses frères, ou encore le rôle exact de l’hermine, restent en suspens, abandonnées à l’imagination du lecteur. Ce manque de résolution est d’autant plus frustrant que le premier tome avait soigneusement posé ces jalons.
Le scénario de Frédéric Brrémaud conserve des qualités, notamment dans la caractérisation de Perceval, dont la naïveté et l’optimisme sont toujours aussi attachants. Noisette, avec son humour et son courage malgré son absence de pouvoirs, reste un point fort, et leur duo fonctionne à merveille. Cependant, l’écriture semble tiraillée entre l’envie de conclure et celle de garder des portes ouvertes, ce qui donne un récit décousu. L’humour, bien que présent, perd en efficacité face à la gravité de certains enjeux, comme la guerre saxonne, qui aurait mérité plus de développement.
Côté visuel, le passage de relais au dessin de Federico Bertolucci à Daniela Vetro est fluide, et les planches restent un régal. Les paysages verdoyants et les créatures fantastiques, sublimés par les couleurs vibrantes de Bertolucci, capturent l’essence d’un monde où la magie s’efface.
En bref
La Légende oubliée de Perceval, Tome 2 avait le potentiel pour conclure en beauté une relecture charmante du mythe arthurien, mais la réduction brutale de la série en deux tomes au lieu de quatre laisse un goût amer. J’ai été déçu par ce final qui n’en est pas un, précipitant les résolutions et abandonnant des intrigues prometteuses. Malgré des personnages attachants et un visuel féérique, ce tome ne rend pas justice à l’élan du premier. Une occasion manquée pour une série qui méritait mieux.
En bref
La Légende oubliée de Perceval, Tome 2 avait le potentiel pour conclure en beauté une relecture charmante du mythe arthurien, mais la réduction brutale de la série en deux tomes au lieu de quatre laisse un goût amer. J’ai été déçu par ce final qui n’en est pas un, précipitant les résolutions et abandonnant des intrigues prometteuses. Malgré des personnages attachants et un visuel féérique, ce tome ne rend pas justice à l’élan du premier. Une occasion manquée pour une série qui méritait mieux.
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