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Critique de BRZRKR - Bloodlines #2

par Le Doc le sam. 28 juin 2025 Staff

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Unute est la marée. Unute est le cycle de la Lune.

Le deuxième volume de BRZRKR - Bloodlines réunit les deux derniers one-shots en date consacrés au passé de Unute, le guerrier immortel créé par Keanu Reeves, Matt Kindt et Ron Garney pour l'éditeur Boom ! Studios. Cette suite de numéros spéciaux confiés à différentes équipes créatives revient sur la longue histoire du berserker, ses voyages à travers le monde, ses rencontres, l'exploitation de sa rage guerrière pour gagner des batailles, conquérir des empires ou tout simplement exercer une vengeance. Les gens qui ont voulu se servir d'Unute ont tous pensé que son pouvoir pouvait être dompté...ils se trompaient...

Après la maxi-série en 12 épisodes (en trois albums chez Delcourt), Keanu Reeves, Matt Kindt et Ron Garney sont de retour pour le numéro spécial Le Livre perdu de B., qui montre Unute entrer au service de Gengis Khan tout en étant surveillé par un culte qui chronique ses moindres mouvements et dont les membres voient en lui l'équivalent d'un dieu. On retrouve bien dans ce récit le style du trio qui a animé les aventures de B. dans le titre principal, aussi bien au niveau de la narration que d'une partie graphique nerveuse et rugueuse qui n'épargne aucun détail gore. 

Le problème est qu'aussi efficace soit-il (dans son genre  qui ne s'encombre pas de subtilité), Le Livre perdu de B. n'apporte rien de nouveau par rapport à ce qui a été décrit auparavant. Il y a même un certain air de déjà-vu/lu dans les déchaînements ultra-violents de Unute et dans la description de sa relation avec Gengis Khan, impression renforcée par la case flashback remontant aux souvenirs de sa tribu. L'ensemble tient alors de l'anecdotique dans ce cycle de morts et de renaissances et ce malgré la puissance brute de certaines pages.

Changement complet de lieu et d'atmosphère dans Pour une Poignée de Balles...et comme le titre très référentiel l'indique, le scénariste Jason Aaron nous livre ici un western, une exploration de l'Ouest Sauvage qui tient plus du spagh' que des classiques hollywoodiens, période brutale de l'histoire de l'Amérique dans laquelle Unute ne manque pas de conflits pour étancher sa soif de sang. Entre deux guerres, B. aide une jeune femme à échapper à son tyran de père, chef d'une bande de cow-boys francs-tireurs et c'est par le regard et les pensées de cette Maybell Tunt que nous en apprenons plus sur la légende qui s'est forgée autour de ce pistolero pas comme les autres. 

J'ai plus apprécié l'aventure concoctée par Jason Aaron, les interactions entre les deux protagonistes principaux, l'intensité des scènes d'action toujours aussi saignantes (jusqu'à l'absurde), que les dessins de Salvador Larroca qui a remplacé un Francesco Manna initialement prévu. Ce n'est pas vraiment une catastrophe, il y a des pages qui fonctionnent bien (notamment lors d'une chevauchée digne d'un film d'horreur) mais le trait très "photoréaliste" du dessinateur fait que les visages ne sont pas assez expressifs et les silhouettes sont souvent très raides...et tout ceci manque terriblement de décors travaillés...

En bref

La galerie de couvertures régulières et variantes et la biographie des auteurs sont disponibles en fin de volume.

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