Renaissance

Alors que la Prince Cup bat son plein, Ryu poursuit son chemin en temps que joueur et vit un des grands moments de sa carrière.

Depuis le début, Be Blues axe son histoire sur la reconstruction de Ryu, ex-joueur star qu’un accident a longtemps éloigner des terrains et qui doit tout réapprendre. Suivre ce parcours du combattant avec lui est assez jouissif car chaque petite victoire procure énormément d’émotion, ce qui est le cas dans ce tome.

Pourtant au démarrage, ce n’est pas lui qu’on voit, mais son rival Takumi qui a été choisi pour aller sur le terrain après la blessure d’un coéquipier. Sauf que le masque du jeune joueur se fendille peu à peu en situation réelle et qu’il est incapable de dépasser son avidité de marquer et avoir le ballon, ce qui lui fait commettre erreur sur erreur au lieu de briller par son jeu comme on l’espérait. J’ai beaucoup aimé ce récit. Non pas parce que ça tapait sur Takumi, un joueur assez pénible, mais plutôt parce que ça montrait l’importance des consignes et du travail d’équipe dans le foot.

L’intervention et l’arrivée de Ryu ensuite, sur le terrain, furent ainsi des révélations et pas que pour nous, pour lui, ses coéquipiers et son coach aussi. Le mangaka le fait briller comme jamais. Et pourtant il le fait tout en sobriété et rapidité, ce qui est extrêmement percutant et permet de lui redonner ce statut de joueur prodige qu’il avait perdu. Quelle belle revanche ! Cependant, ce que j’aime en sport, c’est que rien n’est jamais acquis et il se retrouve avec une belle résistance et réponse en face, avec des joueurs reconnaissant son talent et sa dangerosité sur le terrain, rendant le match passionnant à suivre.

Quoique pas aussi fouillé qu’un Ao Ashi, Be Blues s’en sort cependant avec les honneurs dans ce nouveau tome charnière dans l’évolution de Ryu. Il célèbre sa persistance à revenir à son plus haut niveau mais aussi ses qualités humaines pour s’intégrer dans un collectif, et c’est peut-être ce que j’apprécie le plus. Il y a certes de hauts faits sur le terrain mais c’est plus l’osmose qui se crée entre lui et ses coéquipiers qui me fait vibrer.