... la vie, tout simplement

Petite entorse aux lectures de saison, « Chroniques d'un écrivain et de son éditeur » est venu remplacer au pied levé le tome prévu pour un mini-challenge (les bad endings, très peu pour moi). C'est donc sur ce recueil dégotté cet été en bouquinerie que le choix s'est porté, choix judicieux s'il en est puisque les deux histoires sont, chacune à leur façon, plutôt mignonnes et légères, bien qu'avec une certaine redondance dans la dynamique entre les personnages : qu'il s'agisse des presque trentenaires de la première histoire, ou des jeunes adultes de la seconde, on a dans les deux cas un blondinet (pas si...) naïf qui rend complètement dingue le brun sérieux à ses côtés. Mais ça marche, et surtout, les relations sont équilibrées, alors, pourquoi s'en plaindre ?

En plus, pour une fois, et malgré le côté relativement court, on voit vraiment l'évolution des couples au fil du temps, ainsi que celles des personnages sur le plan individuel/professionnel. En marge de la romance, oui, mais en résulte tout de même le sentiment qu'ils ont des vies à eux, dans laquelle l'amour vient s'incruster, plutôt que s'y résumer, vous comprenez ?

Bref, c'est frais et léger, le genre de « petite » lecture sans prétention qui fait sourire, bien qu'abordant en filigrane la bisexualité et le regard de la société sur les relations queer.

Côté graphique, la couverture ne rend vraiment pas justice au trait de Pariko London, fin et expressif, même si... eh bien, tout le monde se ressemble, à commencer par les personnages principaux des deux histoires. On notera par contre une variété sympa pour les scènes de sexe de la première histoire (la seconde n'en comportant qu'une seule).

« Chroniques d'un écrivain et de son éditeur » se classe donc pour moi dans la catégorie « bonnes surprises », pas forcément inoubliables, mais que l'on pourra ressortir en guise de lecture-doudou à l'occasion.