Un moment qui change une vie
C'est au tour des chapitres 64 à 85 d'être réunis ici dans une édition toujours aussi qualitative où en dehors des pages couleurs, regroupées à la fin du volume (j'aurais préféré qu'elles parsèment notre lecture...), ce sont décidément les commentaires de l'auteur qui permettent d'entretenir une sorte de relation avec lui, qui rendent cette relecture des plus intéressantes.
En plus, il suffit d’un tome plus incarné pour que tout bascule ! Le tome précédent relançait la série, reposait de nouvelles bases et nous plongeait dans un bataille mais un peu trop au sens large pour moi. Suivre des figures bien déterminées a totalement changé la donne ici.
Les personnages le disent eux-mêmes, la guerre, c’est une histoire de général et ici dès l’arrivée de ces derniers, ça change tout. L’intensité est plus forte, la rage de vaincre également et les scènes impactent plus ! Ce cher Ouki fait le show ici pour notre plus grand plasir. Hara a vraiment un sacré sens de la mise en scène pour faire bouger ces groupes de soldats et varier les lieux de combats aussi. C’est très prenant de voir comment il orchestre l’arrivée de grands noms pour nous mettre un coup de pression et faire monter la tension d’un coup. J’ai adoré sentir le souffle de la bataille ici et être aux premières lignes pour voir des hommes aussi doués s’affronter, d’abord sur le terrain de l’esprit puis en duels bruts et brutaux.
Avec ce mélange de combats percutants, de duels au sommet entre général, ce nouveau tome fait passer le précédent comme un tour de chauffe inabouti mais préparant bien le terrain à cette suite hautement plus intense. J’adore ce mélange de bataille brute, violente, percutante et d’histoires d’hommes, de grands hommes charismatiques, qui donnent des scènes vraiment marquantes.
Mais je dois reconnaitre que les intrigues de palais qui me font aussi pas mal palpiter, il se dégage quelque chose de bien plus tendu, je trouve, quand on doit courir dans les couloirs du palais en proie à tous les danger ! L'auteur l'a compris et alterne ainsi bataille et coup feutré.
Ce fut donc un bonheur dans la seconde partie, de retourner dans cet univers fait de sombre passé, de présent tortueux, de craintes dans tous les recoins. C’est tendu, c’est oppressant, c’est effrayant et c’est triste également. J’ai été émue par le récit d’un des épisodes clés de l’enfance de Sei qui l’ont conduit ici.
Quel bonheur de voir l’histoire se recentrer sur Sei, ce jeune héros tellement fascinant, pour qui aime les personnages à l’intelligence aussi bien développée que la sienne. Il est juste dommage qu’on retrouve encore et toujours Shin sur le devant de la scène également. J’aimerais bien assister à d’autres dynamiques parfois pour changer un peu.
Enfin, je n’en parle pas assez, mais Yasuhisa Hara a vraiment un trait saisissant qui évolue sans cesse. Il sait tantôt être sérieux, tantôt être drôle. Il sait montrer avec force et impact la profondeur des traumatismes et noirceurs de ses personnages. J’ai beaucoup aimé la mise en scène de l’évolution de Sei dans ce sens. Il a peut-être quelques tics concernant certains types de personnages mais cela permet d’authentifier d’autant plus vite qui est qui et qui a quel rôle, ce qui est diablement efficace.
En bref
Je suis ravie de ce virage vers à nouveau un peu plus de complots politiques. J’aime les intrigues de palais. J’aime les focus sur le personnage de Sei. Cela me fascine plus que les champs de bataille car c’est tellement plus insidieux et plein de tension. La construction de ce tome fut parfaite entre souvenirs définissant le héros et mise en danger percutante. J’ai hâte de voir comment ils vont s’en sortir.








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