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Critique de Duck and Cover

par juju le sam. 25 oct. 2025 Staff

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Une apocalypse fifties explosive et nostalgique

1. Une uchronie SF au cœur de la Guerre Froide

Plongez dans l’Amérique des années 1950, où la paranoïa nucléaire bat son plein. Delmont Reeves, un jeune ado noir passionné de cinéma, rêve de percer à Hollywood malgré le racisme ambiant. Avec sa bande de potes – un mélange de geeks, bad boys et sportifs stéréotypés – il navigue dans une petite ville typique, entre drive-in et alertes anti-bombardement. Mais quand une attaque dévastatrice frappe les États-Unis, tout bascule. Les survivants, ayant suivi à la lettre la consigne « Duck and Cover » (se cacher sous un bureau), se réveillent dans un monde post-apocalyptique sauvage, peuplé de menaces extraterrestres et de créatures mutantes. Inspiré de la SF classique comme La Guerre des Mondes, ce one-shot suit leur lutte pour la survie, entre alliances improbables et découvertes inattendues, sur fond de critique sociale.

2. Un visuel dynamique et un scénario référencé

Le dessin : Rafael Albuquerque signe un travail visuel qui colle parfaitement à l’ambiance rétro-futuriste. Son style expressif et détaillé capture les contrastes entre l’insouciance des fifties et le chaos post-apo, avec des planches dynamiques remplies d’action. Les couleurs de Marcelo Maiolo ajoutent une touche vibrante, alternant entre tons chauds nostalgiques et teintes sombres pour les scènes de tension. Les designs des créatures et des environnements ravagés sont un régal, rendant chaque page immersive et fluide.

Le scénario : Scott Snyder livre un récit punchy, et ce que j’ai particulièrement apprécié, c’est sa capacité à tisser des hommages à la SF pulp et au cinéma catastrophe des années 50, tout en intégrant une satire sociale subtile sur la peur nucléaire et le racisme. Les références à Orson Welles ou aux drive-in ajoutent une couche nostalgique qui enrichit l’histoire sans alourdir. J’ai aimé comment il explore la résilience des ados face à l’absurde, avec un rythme qui enchaîne les rebondissements et des touches d’humour pour équilibrer l’horreur. Même si les personnages restent un peu archétypaux, cela sert bien le ton divertissant et critique de l’époque.

3. Mon verdict : un divertissement SF solide mais inégal

Duck and Cover est un comics qui séduit par son énergie et ses clins d’œil à la culture pop, offrant une lecture rapide et visuellement engageante. Le duo Snyder-Albuquerque, déjà complice sur American Vampire, réussit à créer une atmosphère fifties apocalyptique qui rend hommage aux classiques tout en épinglant les absurdités de la Guerre Froide. Cependant, l’intrigue peut sembler confuse par moments, avec des idées qui s’enchaînent un peu anarchiquement, et la fin ouverte, bien qu’intrigante, laisse un sentiment d’inachevé – on espère une suite pour développer plus les personnages. Ce n’est pas exempt de clichés, et le côté verbeux peut freiner le rythme, mais pour un one-shot pop-corn, ça fonctionne bien comme une escapade SF fun et réfléchie.

En bref

Duck and Cover est un hommage vif à la SF des années 50, mêlant survie post-apo, extraterrestres et critique sociale. Divertissant et bien illustré, il pêche un peu par sa confusion, mais reste une bonne lecture pour les fans de genre.

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