Quand les nazis clonent le chaos !

1. L’histoire : Retour en terrain miné

Dix ans après l’effondrement du Valhalla Hotel, on pensait les délires nazis enterrés pour de bon. Eh bien non ! Fabien Bedouel nous ramène dans un bunker high-tech perdu en Alaska, où Tausend, la fille de l’infâme Frau Winkler, a repris le flambeau familial. Son plan ? Rien de moins que cloner Hitler pour fonder les États Nazis d’Amérique. Lemmy débarque en faux allié, rongé par la vengeance pour la mort de Klara ; Malone, l’ex-coach en survêt’ ringard, prépare un assaut ; et El Loco avec Betty tombent des nues en découvrant Lemmy déjà sur place. Ça discute, ça trahit, ça explose : un joyeux bordel où personne ne sort indemne, et où le projet fou de Tausend vole la vedette sans spoiler la surprise totale.

2. Le dessin et le scénario : Bedouel en solo, mode turbo

Côté dessin, Bedouel assure grave avec un style dynamique qui transforme chaque page en séquence de film d’action. Les explosions sont grandioses, les poursuites hystériques, et la mise en page cinématographique donne un rythme infernal – on sent l’influence comics, avec des cases qui claquent comme des riffs de guitare.

Pour le scénario, qu’il signe seul cette fois (après Pat Perna sur le cycle précédent), j’ai adoré comment il pousse le délire encore plus loin sans perdre le fil. Les dialogues sont omniprésents, drôles et jamais sérieux, avec des échanges qui fusent comme des punchlines rock. Ce que j’aime particulièrement, c’est l’exagération assumée : super-pouvoirs improbables, caricatures nazies hilarantes, et une ironie qui détourne l’Histoire en farce explosive. C’est absurde, mais hyper efficace, et les 70 pages passent en un éclair malgré les bavardages.

3. Mon avis général : Du pur divertissement déjanté

Ce tome 2 de Valhalla Bunker est une suite qui monte d’un cran dans le n’importe quoi jubilatoire, sans se prendre au sérieux une seconde. Bedouel orchestre un chaos jouissif, entre hommage aux séries B, clins d’œil musicaux et humour corrosif. C’est pas toujours subtil, mais ça reste généreux et addictif. Si vous avez accroché au cycle Valhalla Hotel, vous allez vous régaler ; sinon, c’est l’occasion de plonger dans cet univers barré qui dynamite les codes du pulp.