Le milliardaire et l’orpheline

Un nouveau scénariste fait son apparition dans ce tome. Déjà connu au cinéma pour des films et des séries, il reprend donc les rennes des aventures de l’orphelin milliardaire Largo Winch. On retrouve celui-ci au début du tome, isolé sur une ile, pour faire le point sur sa vie, son héritage, et l’utilisation qu’il en fait. Un yacht arrive pour perturber sa retraite, avec à son bord un mort et une jeune enfant. Toujours partant pour aller au-devant des ennuis, il décide de comprendre qui est derrière l’assassinat des parents de la petite fille et pourquoi. Sa quête le mènera du Nigéria à l’Inde, sur les nouveaux territoires de l’innovation technologique. Ce sont aussi des découvertes culturelles auxquelles le lecteur est convié, dans ces pays où les gratte-ciels jouxtent les bidonvilles, où extrême richesse et extrême pauvreté cohabitent, non sans tension. Le scénario amène aussi une réflexion intéressante concernant le détournement de la technologie, à la base humanitaire pour l’appliquer à la force et au maintien de l’ordre de despotes non éclairés, sur les populations. La guerre en Ukraine a donné un avant-goût exemplaire de l’utilisation de drones bon marché pour stopper et déstabiliser une armée supérieure en nombre et en équipements ; les russes n’ont pas tardé à s’en inspirer et démultiplier l’utilisation d’une armada de drones. L’usage et la miniaturisation qui sont montrés ici, en sont la suite logique.

Le dessin est superbe, expressif, vif, réaliste et les ambiances colorées bien choisies.

Un nouveau souffle avec un nouveau scénariste pour la série. Largo est plongé à nouveau dans l’aventure et le détournement de technologies, avec une jeune fille orpheline le renvoyant à sa propre enfance.