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Critique de Freezing

par jojobvt le mer. 11 juil. 2012

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Un truc m'étonne avec cette série. C'est la différence de notation entre les critiques de sites spécialisés et les lecteurs eux-mêmes. Pour faire court, les critiques n'apprécient guère cette série alors que les lecteurs semblent être fans, et MS ne fait pas exception à la règle. Cette série est même notée du simple au double entre les critiques et les lecteurs, sans doute ont-ils un problème avec le fanservice, qui, à mon sens, s'intègre plutôt pas mal dans l'histoire car il n'est pas tout le temps gratuit. Mais bon chacun ses goûts, pour ma part, voici ce que j'ai ressenti en lisant cette série : Pour ceux qui connaissent les oeuvres de LIM Dall Young (Kurokami, Onihime VS, La Légende De Maïan etc...) ça risque de faire un choc. Fini les scènes de combats à coups de magie, là on part dans le dur, avec au programme : des membres coupés, arrachés, des giclées de sang en veux tu en voilà et de la souffrance physique décrite à la perfection. Bon je vous rassure tout de suite, l'histoire n'est pas tournée uniquement sur les scènes de combats, certaines fois on les attend avec impatience au fil des pages. Il y a même des moments où on se dit "Ouhlaaa ça va partir en sucette, ça va pas tarder à fritter...bon alors tu le lattes le méchant oui ou non !!!". C'est là que les auteurs sont très forts. Tout au long de la série, ils savent nous montrer des scènes d'une rare violence sans en faire trop ni dans le graphisme ni dans le tempo. D'ailleurs, le graphisme, parlons-en. D'une très grande qualité à mon sens car il est limpide; au premier coup d'oeil on comprend ce que le dessinateur a voulu nous montrer, même dans les scènes de combat rapide on a pas besoin de regarder le dessin pendant 2 minutes ou sous quatres angles différents pour voir comment évoluent les persos. Les mouvements, les actions et les attitudes sont très clairement défini ce qui donne une très grande fluidité à la lecture et qui permet de bien avoir le tempo de l'histoire en générale et des différentes scènes en particulier. Bon d'accord, les puristes diront qu'on sent bien que tout n'a pas été fait à la main et qu'on voit bien les éléments qui on été faits à la palette graphique. Oui on les voit, mais ils s'intègrent tellement bien dans le reste du dessin qu'on ne peut même pas imaginer ne pas les avoir, et puis il faut bien vivre avec son temps. Bref, nous n'allons pas épiloguer là-dessus. Tout ça pour dire que franchement, visuellement, ça claque !!! L'histoire: Ne vous attendez pas ici à trouver des explications détaillées de l'histoire de ce manga. Mon but n'est pas de vous raconter l'histoire en détail, car, si je le faisais, il n'y aurait plus aucun intérêt à ce que vous achetiez cette série et la découvriez par vous même. Je vais donc simplement étoffer le synopsis officiel. L'histoire ce passe donc dans un établissement scolaire destiné à l'éducation et à l'entraînement de jeunes filles et de jeunes garçons chargés de sauver l'humanité (décidément, l'univers entier nous en veut). Pour bien comprendre dès le départ, il faut savoir deux ou trois choses qui ne sont pas dans le synopsis officiel. La première des choses est de bien comprendre ce que sont les "Pandoras". Il s'agit de jeunes filles triées sur le volet dès leur naissance, destinées à recevoir les "stigmates" (implants artificiels leur donnant leur pouvoir), elles ont un pouvoir de régénération hors du commun et une aptitude au combat surhumaine. Elles sont bien évidemment chargées de sauver l'humanité d'une invasion extra-dimensionnelle. Bon jusque là, rien de bien nouveau dans l'histoire...Il faut encore sauver les humains d'une invasion quelconque. Ce qu'il y a de pas mal dans le fait qu'elles aient un pouvoir de régénération hors du commun, c'est que l'auteur peut décider qu'il coupera un bras un bras à telle ou telle "Pandora" et il peut la faire revenir intacte après un bref passage à l'hosto....Ce qui devient du coup beaucoup moins cruel de mutiler de si jolies créatures. Et oui car sur les 10 tomes il n'y en à pas une qui soit laide (en même temps c'est pas très vendeur non-plus). Ensuite il y a les "Limiteurs". Jeunes garçons, obligatoirement plus jeunes que les filles, censés les aider dans les combats qu'elles mènent contre les "Novas" (entités venues d'ailleurs) ou les autres "Pandoras". Car oui, toutes les "Pandoras" ont beau combattre dans le même camp, elles ne sont pas toutes amies et ça fritte méchamment entre elles, enfin, comme des vraies filles quoi... Au menu : humiliations, coups bas, tromperies, manipulations, vengeance etc etc etc.... Je vous avais dis que c'étaient de vraies filles!!! La trame générale est donc belle et bien la lutte perpétuelle du bien contre le mal. Ajoutez à cela une histoire d'amour entre les deux personnages principaux, "Satellizer el Bridget" (une Pandora) et "Aoï Kazuya" (un Limiteur), chacun ayant un passé hors du commun et donc un destin hors du commun. En gros ce sont des êtres exceptionnels parmi des personnages exceptionnels. Le passé des personnages est d'ailleurs très bien expliqué par les auteurs afin que l'on puisse bien comprendre l'ensemble de leur aspect psychologique. Il y a aussi les histoires de rivalités entre les Pandoras, qui ont toutes un ego sur-dimensionné, et qui fini généralement en une bonne grosse baston avec plus ou moins de fair-play. Les personnages annexes ne sont pas pour autant laissés à l'abandon, leurs histoires sont tout aussi bien décrites et on peut donc suivre l'évolution de chacun d'eux sans en perdre notre latin ou le fil de l'histoire. Il y a toujours un recoupement entre les personnages annexes et les personnages principaux à un moment où à un autre et absolument rien n'est laissé au hasard par les auteurs, chaque fait à une incidence plus ou moins prévisible par le lecteur (quoiqu'il y ait pas mal de surprises et de rebondissements tout de même). Il y a donc des histoires dans des histoires dans une histoire dans une histoire. Bon d'accord, décrit comme ça, ça a l'air un peu compliqué, mais je vous rassure et vous assure qu'il n'y a pas besoin de relire deux fois le même chapitre pour bien comprendre où les auteurs veulent nous emmener. On sent d'ailleurs bien toute l'expérience de LIM Dall Young dans ce domaine, il sait nous faire comprendre beaucoup de choses différentes sans nous embrouiller la tête. Le tempo: Au début, je me suis dis que je n'allais tout de même pas faire un paragraphe sur ça, et puis je me suis dis: "Là aussi les auteurs sont très forts". Alternance de scènes rapides et de moments de transitions (histoire de reprendre son souffle et de ne pas digérer les livres en 5 minutes), mais aussi alternance de moments très lourds, très pesants, voire oppressants, et de moments très légers où la moindre blague ou situation comique vous fait hurler de rire tellement vous vous sentiez mal pour l'un des personnage. A aucun moment, je n'ai décroché de l'histoire, enchaînant les chapitres avec ce besoin avide et viscéral de connaître la suite. Les choix des auteurs m'ont tenu en haleine d'un bout à l'autre des 10 tomes sortis à ce jour, et ce n'est pas peu dire, moi qui ai tendance à décrocher à la moindre occasion quand un livre ne me plaît pas plus que ça. Là encore, le tempo y est pour quelque-chose car on est très exactement dans le "Juste ce qu'il faut". "Juste ce qu'il faut": Juste ce qu'il faut de gore pour ne pas dégoutter les lecteurs les plus sensibles. Juste ce qu'il faut dans le tempo pour ne pas s'endormir ni avaler les tomes en 5 minutes. Juste ce qu'il faut d'eau de rose pour rendre l'histoire d'amour entre Satellizer et Kazuya passionnante et ne pas tomber dans le "fleurs bleues". Juste ce qu'il faut pour rendre cette série passionnante mais pas répétitive. En conclusion: Vous l'aurez compris, je ne suis pas du tout objectif avec cette série car c'est une de mes préférées à cet instant. Pour résumé, un niveau graphique élevé avec une fluidité quasi parfaite, une (des) histoires(s) passionnante(s), un rythme parfait qui nous garde en haleine tout au long des 10 tomes avec cette envie dévorante de savoir ce qui suit, font à mon sens, de cette série, une pièce maîtresse de l'oeuvre de LIM Dall Young et pourquoi pas, si le temps me donne raison, son chef d'oeuvre. Tenez, quand j'y pense, peut-être que LIM Dall Young lui-même sent qu'il est en train de faire quelque-chose de grand. N'oublions pas qu'il a sorti un spin-off de cette série (Freezing : First Chronicles) qui parle de Shiffon Fairchild, personnage annexe et présidente de l'association des élèves et un autre en cours de pré-publication (Freezing Zero) qui parle de Kazuha, la soeur de Kazuya morte avant le début de l'histoire et qu'il croit reconnaître en la personne de Satellizer. Chose que LIM Dall Young n'avait pas encore fait jusqu'alors. En plus je pense qu'il y aurait la place pour un petit troisième sur Maria, celle qui est à l'origine de tout (LIM si tu m'écoutes...)

En bref

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