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Critique de Poison City

par blackgigi le sam. 2 janv. 2016

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LE MONDE DU MANGA EN DANGER Sous couvert d'une oeuvre de fiction, on sent bien que Poison City a été créer surtout pour dénoncer le problème grandissant de la censure au Japon, entre réserver une oeuvre aux plus de 18 ans et l'interdire il n'y a qu'un pas. Et quand des "hauts placés" remodèlent un scoop des média afin d'incriminer les manga qu'ils ont dans le collimateur, ça produit une réaction en chaîne qui manipule les esprits des citoyens qui deviennent à leur tour complices de cette mascarade. On suit le quotidien du Mangaka débutant Mikio Hibino, non ce n'est pas un Bakuman 2, ici on va surtout parler de la censure, de la façon illogique ou elle est appliquée et de la catégorisation malsaine qui en découle. Le protagoniste principal se voit proposer d'être édité son manga:"Dark Walker" dans un magazine de pré-publications qui se vend très bien. Ce dernier est une oeuvre gore très réaliste avec un scénario assez classique de type horreur et pourtant à Tokyo en 2019 un auteur ne fait pas ce qu'il veut. Suite au meurtre d'un jeune homme, le presse a mit en valeur le fait qu'on ait retrouvé dans la chambre du criminel des manga réputés pour contenir des scènes de violence. De là à en déduire que ce sont les manga qui ont inspiré le crime, il ne manquait que l'étincelle qui enflammerait les foules. Suite à ce scandale fut créer une commission composée de 13 personnalités dont le but est de classifier les ouvrages selon leur degré de "nocivité". Cette hérésie fut nommé "loi pour une littérature saine". Durant les 2 tomes on suit donc le combat de l'auteur pour faire lire son manga dans un climat ou les artistes sont bridés. Cette fiction est inspirée de faits réels car Tetsuya Tsutsui a vu son manga "Manhole" se faire interdire à Nagasaki, la censure est donc un sujet important à ses yeux. Ce combat est celui de tout les artistes et ne touche pas seulement le monde du manga, puisque des Shunga de l'époque Edo classées au patrimoine culturel japonais se sont également retrouvées en liste noire. Tetsuya Tsutsui profite de sa notoriété pour traiter d'un sujet tabou là ou d'autres auteurs n'auraient pas forcément eu l'appui nécessaire afin d'être publiés. Le sujet de la censure y est ici dépeint de manière cinglante et inquiétante; Faut il se laisser faire ? Accepter de voir les auteurs obligés de répondre aux critères imposés ? Et leur liberté d'expression dans tout ça, est-elle garantie ? La censure étant sujette a dérives, plus tôt le problème sera dénoncé, plus efficacement il pourra être endigué ! Auteur à succès, en France ses œuvres reconnues comme qualitatives se vendent plutôt bien et c'est mérité, les scénario de ses manga sont toujours bien ficelés avec des finish surprenants et, détail attractif il ne fait que des séries courtes (maximum 3 tomes) idéales pour les budgets serrés. Poison City tout en étant un Seinen possède un niveau de lecture et un sujet beaucoup plus accessible que Unlucky youg man ou encore Colère Nucléaire. Amateurs de lectures enrichissantes foncez ! SEVERINE CHOUGNY / LE 28-12-15

En bref

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