Nouveau Spin-off de Shonan Junaï Gumi (et non GTO qui est la suite/spin-off), Ino-Head Gargoyle nous raconte un peu les déboires de Saejima dans sa nouvelle vie de flic en moins pire que les quelques chapitre de GTO où il essayait d’entrainer Onizuka dans les pires arnaques et trafique en tout genre (chapitre que l’on retrouve hélas ici pour faire du remplissage). Le postulat de départ est simple : déjà réputé pour son faciès peu aimable dans Young GTO, Saejima est devenu un petit flic de quartier à tête de gargouille, aimant la glander et les clubs de striptease, les callgirls et les DVD pornos. Affublé d’un jeune collègue queutard qui multiplie les conquêtes, protégé par son père haut-gradé, il espère un jour trouver une femme qui acceptera de coucher avec lui gratuitement (la grande classe !). A partir de là Saejima est prêt à faire n’imp’ pour une femme si il pense avoir une chance… Tôru FUJISAWA a décidément bien du mal à sortir de l’univers qu’il a créée il y a plus de 20 ans avec Shonan Junaï Gumi. Si sa suite GTO était originale, les autres spin-off de la « franchise » déçoivent, mais moins que les autres séries de l’auteur qui finissent souvent en eau de boudin… Ici c’est aussi le cas, d’abord on est content de retrouver le style de l’auteur, ses personnages, puis on prend conscience que la série tourne surtout sur du fan service : avec le retour d’anciennes têtes – Onizuka évidemment en tête pour des petites histoires qui servent à remplir les tomes mais aussi Kamata qui plus original mais avec trop de facilités scénaristique pour expliquer son retour - et du cul : des nanas à poils et des scènes de sexes, de l’humour bien gras. Et comme pour la saga Onizuka, on a pour fil conducteur un problème lié au sexe (Saejima n’est certes pas puceau, mais il fait si peurs aux filles qu’il en est réduit au sexe rémunéré). Heureusement la série permet aussi au personnage de Saejima d’évoluer petit à petit (ou plutôt à coup de pied au cul car c’est un sacré abruti), et il est quand même plus sympathique en fin de série qu’au tout début. Mais ce qui me dérange le plus dans cette petite série (5 tomes) c’est le remplissage : 3 chapitres repris de GTO, quelques HS par rapport à la trame principal avec à chaque fois un lien avec une autre œuvre de l’auteur (GTO, Kamen Teacher). Du coup on a l’impression que l’histoire de base est tronqué et pire entre les tomes 4 et 5 j’ai eu l’impression d’avoir raté un truc car la grosse histoire des tomes 3 et 4 plutôt intéressant ne semble pas reprendre dans le dernier tome. Il faut attendre les dernières pages pour le retour de cette trame pour comprendre… qu’on n’aurait pas la fin… Et ça fait chier ! Le tome 5 n’est pas non plus à jeter car il permet de faire évoluer psychologiquement le personnage, mais ça donne à la série un sentiment de pas terminé très désagréable. Malgré tout j’ai passé un bon moment de lecture, j’ai bien ri mais ça reste un manga bas de gamme avec des point positifs (évolution de Saejima, histoires sympa) et négatifs (du cul, trop de cul, fin bâclé, facilités scénaristiques).