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Critique de Flander’s Company

par Lorca le mar. 24 juil. 2012

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Adaptée de la webssérie éponyme, Flander's Company prend place dans un monde parallèle au nôtre, une uchronie pourrait on dire, où les supers héros et vilains vivent au grand jour. Un monde où il n'est pas rare de posséder des supers pouvoirs, et où ceux-ci peuvent être utilisés dans le cadre d'un travail salarié, notamment celui de méchant ! Deux choix sont disponibles : soit sbire pour les individus dénués de pouvoir ou avec un pouvoir minime, ou super vilain carrément, si le pouvoir est jugé digne d'être opposé à un super héros. Car il ne faut pas s'y tromper, la profession est strictement réglementé, et les employés de la Flander's Company sont des némésis rémunérées, des faire-valoir pour Supers Héros en manque de notoriété. A la fin, il n'y a que deux gagnants : le Bien et le cours en bourse de la Flander's Company. A partir de cet univers riche, et qui a bien évolué depuis la saison 1 où il était évident que rien n'avait été vraiment défini, a été tiré une bande dessinée dotée d'une réelle maturité. Une trop forte maturité même car en prenant le parti d'une sorte de reboot, les auteurs déstabilisent les fans de la série. En effet, on retrouve des intrigues secondaires bien avancées (la pseudo idylle entre Trucidator et Cindy, la vérité sur Caleb et Hippolyte, la famille de Cindy) mais pas d'autres (la vérité sur Parker, le contexte géopolitique des saisons 3 et 4), de sorte que le fan ne sait pas très bien si la série redémarre, si elle comble des trous dans le scénario de la websérie ou si elle commence après les faits. Bref, un reboot, puisque de son côté, le néophyte découvrira doucement les arcanes de cette série, sans avoir à affronter aussitôt certaines subtilités. D'un point de vue scénaristique, j'ai été un peu déçu par le manque d'ambition. Car, vu que la BD permet de s'affranchir de certaines contraintes matérielles (l'utilisation des locaux d'un magazine pour le tournage) en dotant la FC d'un immeuble dont elle a le plein usage, elle aurait aussi pu faire de même avec l'aspect des personnages. En effet, Caleb et Hippolyte sont censés être des vétérans de l'ancienne génération, mais ont des visages de jeunes trentenaires. C'est un peu du chipotage, mais j'attendais un effort sur la cohérence que la websérie ne pouvait pas fournir. De leur côté, les graphismes sont bons mais sans originalité. Un style passe-partout qui ne rebute pas de par ses spécificités, mais ne suscitera pas l'enthousiasme. Il a au moins l'avantage de bien retranscrire l'univers ironique de la série. Pour conclure, ce tome 1 de la Flander's Company est une bonne BD, qui plaira aux fans et sera un atout majeur dans la conquête de nouveaux publics, mais qui n'est pas à la hauteur des espérances que l'on pouvait en avoir. Cependant, son prix modique (9,90?) joue en sa faveur.

En bref

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