Haibane Renmei est la première série scénarisée par le fameux M.Abe Yoshitoshi, reconnu après son excellent travail en tant que designer dans des animés hors normes (Lain, Niea under 7 et Texhnolyze). Dès les premières minutes, nous comprenons que cette série va être également atypique et nous emmènera encore une fois dans un univers particulier et étrange.

Le scénario peut se diviser en deux parties:

Dans un premier temps (les 6 premiers épisodes environs) l’auteur va nous présenter l’environnement non commun, dans lequel vive en harmonie les Haibane et les Togas, ainsi que les principaux protagonistes. C’est ainsi que Reki, une nouvelle Haibane tombée du ciel, devra s’acclimater à sa nouvelle vie et apprendre les coutumes très particulières de cet endroit cloisonné. Je dois avouer que cette partie m’a un peu rappelé Chobits au niveau de l’apprentissage des mœurs d’une population (bien que cette série ait été réalisée antérieurement à Chobits, je me permets tout de même cette remarque puisque je l’ai vu après). Cependant et heureusement d’ailleurs, cette histoire est carrément moins « cul cul la praline » et attirera constamment notre curiosité pour ce peuple.

Dans un deuxième temps, M. Abe nous propose enfin de rentrer dans le vif du sujet et d’en apprendre plus sur les rôles et les identités de Rakka et de Rekki ainsi que sur l’existence de leur peuple. Toutefois lorsque le générique de fin du 13 ème épisode commence, on n’est un peu frustré de ne pas en savoir un peu plus sur l’origine et le bien fondé de la présence d’un tel peuple. Finalement, on reste un peu dans le flou contrairement à une série comme Lain ou Boogiepop Phantom dont l’intrigue est parfaitement maîtrisée du début à la fin.

Au final, cette série, qui avance lentement, nous présente des histoires et des personnages assez mignons et gentils où l’action et les scènes de combat sont totalement inexistantes. Dit comme cela, on serait tenté de ne pas regarder cette série. Ceci étant, le scénariste arrive tout de même a nous envoûté dans sa création et à nous maintenir en haleine. De plus la qualité graphique est encore une fois exceptionnelle et singulière.