Avant de lire ce manga, je l’ai bien regardé extérieurement afin d’apprécier l’effort de Kana pour nous publier un manga de 300 pages en papier glacé aux formats A4. On en ressent le poids entre les mains ! D’ailleurs cette fabrication de très haute qualité est à la hauteur du partenariat exceptionnel (M.MOEBIUS à la baguette pour le scénario, et M.TANIGUCHI pour le graphisme) qui est l’origine de cette œuvre.
Ce qui m’a frappé au début est sans aucun doute la prestation graphique qui est fabuleuse et parfaitement mise en valeur par l’éditeur. Les traits sont fins, précis et agréables. Chaque image est richement décorée et foisonne de détails. De plus, on apprendra quelques précisions sur sa technique dans la longue et assez intéressante interview à la fin de ce one-shot (en France).
Une fois cette extase passée, on espère que le scénario va suivre et là je dois dire que l’on déchante assez rapidement. En effet l’histoire reste plutôt légère, peu abouti, voir plate. Ceci est extrêmement dommage car personnellement j’ai trouvé le personnage d’Icare très attachant et attendrissant étant donné la situation critique dans laquelle il vit. J’ai appris par la suite que cette œuvre devait être une série à la base et que pour diverses raisons elle a connu une fin prématurée et donc différente de ce qu’elle aurait du être. C’est pourquoi beaucoup d’éléments intéressant ne semblent pas avoir été approfondis dans ce manga puisque ceci ne devait être qu’une introduction à une histoire beaucoup plus palpitante. Résultat on reste un peu sur sa fin même si celle-ci demeure acceptable.
Maintenant est-ce que ceci vaut 18€, ça c’est à vous de voir. Etant donné les mangaka qui ont travaillé dessus (C’est un gage de qualité !), ça vaut le détour.