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Critique de L'Ame du Kyudo

par sephiroth le jeu. 1 janv. 1970

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Enorme! C'est tout d'abord ce qu'on se dit quand on voit la taille du volume (460 p.) et son prix (19.90€).

Mais croyez-moi, il vaut vraiment le coup!

Déjà pour clore le débat sur le prix, il s'agit d'un volume équivalent à environ trois mangas de grand format (type Family Compo) donc le prix est justifié car çà revient à 6.50€ le volume.

Ensuite, pour l'histoire, il les vaut aussi.
Cet imposant volume allie témoignage historique, puisqu'il est basé sur la société des Samourais dans le Japon Ancien après l'an 1600, et aventure humaine à travers l'évolution du héros, Kanza.

Le thème central est le kyudo, qui est "la voie de l'arc", considéré à cette époque comme un art martial et non comme un sport.
J'ai trouvé cela intéressant car çà nous change un peu du samourai que l'on imagine qu'avec son katana!!!

A cette époque, les fiefs se livrent bataille à distance grâce au "Toshiya", une épreuve de tir à l'arc alliant précision, vitesse et surtout endurance et mental.
Elle se déroule au temple de Renge-ôin appelé aussi Sanjûsangen-Dô situé à Kyoto.
Ce temple a la particularité d'etre rectangulaire avec deux grands cotés longés d'un corridor long de 120m.

Le but du "Toshiya" était de faire passer en 24 heures le plus grand nombre possible de flèches d'un bout à l'autre de ce corridor sans toucher l'Auvent qui surplombe le corridor ni le sol.
Le prestige était que le samourai étant "Premier sous le ciel" (celui qui détient le record) vienne de son fief.
Mais ce record ne s'obtient pas sans sacrifices et beaucoup sont morts au cours de l'entrainement ou se sont fait "Seppuku" après avoir échouer pour sauver l'honneur de son fief et de sa famille.

C'est dans ce contexte que nous faisons la connaissance de Kanza, vivant dans le fief Kii et dont le père meurt au début en recevant une flèche perdue alors qu'il labourait ses champs.
Pour se venger, Kanza tua le responsable d'une flèche en plein crane.
Il obtient la grâce du seigneur qui recherche à tout prix celui qui obtiendra le record au Toshiya et ainsi la gloire de son fief.
Kanza se promet d'y parvenir pour la Mémoire de son père et commence son entrainement, physique mais surtout psychologique!
Tout au long du manga, nous allons donc suivre son évolution jusqu'au dénoument!
Va-t-il obtenir ce record?

Il faut vraiment arriver à la fin du tome pour comprendre le titre "l'ame du Kyudo" et en saisir le sens ainsi que le message qu'a voulu nous délivrer l'auteur.

Pour ce qui est du dessin, il est assez réaliste et vraiment bon et précis; il date quand même de 1969 et çà ne se voit pas du tout.
On sent que le mangaka s'est déplacé sur les lieux de ces exploits pour sentir ce qu'avait pu être le "Toshiya".

En fin de volume, on retrouve, un peu à l'image des DVD, des bonus avec
- une lettre d'excuse d'un descendant de l'inspecteur du fief Owari,
- une interview de Takuji Kurokawa, l'ancien rédacteur en chef du magazine de prépublication "Hebdomadaire Shonen King"
- un commentaire de Junzo Ishiko paru dans l'âme du Kyudo de 1974 chez Daitosha
- un message de l'auteur pour les lecteurs français.

Vous l'aurez compris, je recommande vivement cette oeuvre!

En bref

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