Mashima-en est donc une série en 2 tomes constituée exclusivement d'histoires courtes de Hiro Mashima, auteur de Fairy Tail et Rave. Ces recueils contiennent, comme c'est très souvent le cas dans ce genre de mangas, des histoires très inégales : certaines sont réussies et très agréables à lire, d'autres sont sans intérêt et barbantes au possible. Mais le plus étrange, c'est que ce ne sont pas toujours les premières à avoir été créées chronologiquement parlant qui sont les moins bonnes. Tout dépend vraiment du thème abordé dans chaque histoire. Autre détail qui se remarque rapidement : bien que certaines histoires aient déjà une douzaine d'années, elles sont quand même graphiquement assez proches de ce que fait l'auteur aujourd'hui. Bien sûr, il y a quelques imperfections manifestes et on ne peut pas nier qu'il y a eu une certaine évolution graphique (heureusement), mais Mashima avait déjà un style très agréable à l'époque, ce qui est rarement le cas (les "vieux" travaux de certains autres auteurs sont souvent assez moches). Côté scénario, ça va donc du très mauvais à l'assez bon. Le premier tome contient 3 histoires et le tome 2, un peu plus épais, en contient 4. Il se fait que c'est surtout dans le second volume que les "mauvaises" histoires semblent avoir été concentrées. Le tome 1 m'avait laissé une assez bonne impression avec des one-shots vraiment sympas, mais le volume 2 a ensuite enchaîné avec 3 daubes de suite (l'histoire de bad boys qui font un concert et l'histoire des pères noël remportent haut la main la palme des 2 plus ratées de ce recueil), ce qui fait nettement diminuer la moyenne de la série. Chaque histoire est résumée au dos du manga donc je ne me risquerai pas à refaire le résumé de chacune. Je vais par contre dire quelques mots sur Fairy Tale, l'ancêtre du Fairy Tail que nous connaissons. C'est pour moi l'histoire la plus réussie parmi les 7 que contient Mashima-En. J'irai même jusqu'à dire que ce one-shot possède des bases plus intéressantes que Fairy Tail lui-même. J'aurais presque préféré que la série suive ce schéma (en gros, il y a 4 peuples élémentaires qui ne peuvent pas se sentir mais les enfants de 2 des dirigeants de ces peuples vont devoir s'allier pour mener à bien une quête) mais sans doute cet univers était-il moins riche et offrait-il moins de possibilités. Mais bon, difficile de dire ce qu'aurait pu être la série sur le long terme. Soulignons enfin ce qui semble être une mauvaise traduction de l'oeuvre. Beaucoup trop de "haaaïn ?!" (pour "hein", je suppose) parsèment ces 2 tomes et personnellement, ce genre d'aberration orthographique m'arrache les yeux en plus de ne vouloir rien dire du tout, car j'ai peine à croire que "hein" puisse se prononcer "haïn" en quelque circonstance que ce soit. Un choix bien regrettable et malheureux. Il y a aussi le fameux "doskoï" des sumotoris, laissé plusieurs fois tel quel sans aucune explication ou note de traduction. Dans l'ensemble, c'est donc une série assez moyenne, mais le tome 1 seul reste un recueil assez sympa et permet de voir ce qu'était Fairy Tail à la base. Ce volume aurait mérité au moins 6/10 mais le second vient faire redescendre la note à 5 à cause de ses histoires sans saveur (la toute dernière reste malgré tout plutôt réussie). Quoi qu'il en soit, ces 2 volumes n'apportent pas grand chose et, comme c'est souvent le cas avec beaucoup de ces recueils d'histoires courtes, ils servent plus à satisfaire la curiosité des fans qu'à véritablement passer un bon moment de lecture. À réserver à ceux qui souhaitent avoir l'intégrale de Mashima sur leurs étagères.