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Critique de Moto Hagio - Anthologie

par Inuki le ven. 22 nov. 2013

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Cette anthologie est découpée en deux volumes, chacun ayant un thème spécifique. Tandis que le premier est composé des nouvelles fantastiques et touche au domaine de la SF, le deuxième présente des histoires touchantes sur l'être humain. Glénat nous livre ce surprenant cadeau avec des couvertures simples et aérés mais qui dévoilent songe et poésie. Premier Recueil : « De la rêverie » La première des quatre nouvelles contenues dans le premier volume est Un rêve ivre. Malgré une bonne idée de départ, celle-ci n'est pas assez bien exploitée et laisse au lecteur un sentiment de banalité et de manque à la fin de sa lecture. L?histoire suivante est Nous sommes onze, jugée encore aujourd'hui comme étant l'oeuvre phare de Moto Hagio, cette nouvelle présente un groupe de onze personnes durant un test de survie dans un vaisseau spatial. Cependant, ils étaient supposés n'être que dix... Un intrus est parmi eux... Avec une intrigue menée tout au long de cette histoire futuriste, Moto Hagio nous fait suivre le quotidien de ces onze personnes, tiraillées par l'idée de côtoyer une personne de trop. Un récit bien construit et intéressant que même les personnes rebutées par la SF peuvent apprécier ! Juste après Nous sommes onze, on a droit à sa suite, on retrouve donc certains personnages de la nouvelle précédente. Cette fois-ci, on tourne vers un chapitre assez sombre, où les péripéties s'enchainent un peu vite pour venir à une conclusion grandiose. Le petit flûtiste de la forêt blanche, se lit comme une poésie dégageant une ambiance mystérieuse et fabuleuse. Une petite histoire qui mériterait d'être plus approfondie vu la beauté qu?elle rend. Deuxième recueil : « De l'humain » On ouvre le bal du deuxième volume avec La princesse iguane, on assiste au quotidien malheureux d'une jeune fille repoussée par sa mère à faute d'être différente. Une histoire magnifique qui ne laissera personne de marbre. Mon côté ange expose des soeurs siamoises totalement opposées. Sans doute l'histoire la plus belle de l'Anthologie, l'auteure trace une magnifique histoire imprégnée d'une tristesse inégalable. Le pensionnat de novembre est le chapitre qui a servi de base pour Le coeur de Thomas, on trouve donc les mêmes personnages que dans celui-ci. Ils cherchent à établir le mystérieux lien entre Thomas et Erik. Un récit assez bien construit qui donne envie de connaitre l'oeuvre entièrement consacrée aux personnages du pensionnat pour garçons. Pauvre Maman nous montre derrière un récit mélancolique que l'innocence cache quelque chose d'atroce et pur à la fois. Et pour clore l'Anthologie en apothéose, on nous livre Le coquetier, récit qui témoigne de la dégénérescence de l'humanité dans un Paris de la Seconde Guerre Mondiale. L'Anthologie de Moto Hagio est un chef d'oeuvre à lire pour trouver de grandes émotions et découvrir le travail d'une pionnière du manga dont les travaux sont encore inédits sur le territoire français.

En bref

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