Nous sommes dans la période Sengoku… au cœur des plaines d’Adachigahara, où l’on dit que demeurent des démons. Ietora, la chef du clan Saezuki, déchu 100 ans auparavant, décide d’utiliser une méthode interdite pour ramener l’âme de son fils dans des morceaux de corps cousus ensemble. C’est ainsi qu’après un sommeil de 100 ans, Shibito se relève ! Après Red Garden que j’avais trouvé moyen, voici le second produit du catalogue de 12bis. Le résumé et la couverture, n’ont pas suscité mon intérêt (on peut même sire qu’elle est bien laide). Et pourtant, ce titre se révèle pas mal si l’on daigne le lire. Graphiquement, c’est du « brut » cela ne plaira pas à tous. En terme de comparaison, ces traits fins font penser à ceux de Sidooh. Ce style particulier se marrie parfaitement au récit sombre du sabre de Shibito. Cependant, quelques problèmes concernant la mise en scène des phases de combat sont à déplorer. On comprend pas trop ce qu’il se passe, qui blesse qui et ou exactement… Côté scénario, cela reste assez vague pour le moment. Ce que l’on découvre est plutôt intriguant et accrocheur avec un voile d’interrogations qui nous taraude. Niveau suspens, on en a une bonne dose, donc. Je développerai ce point plus en détails, dans le second volume. D’un point de vue des personnages, Kinzo l’apothicaire est un couard mais possède un grand cœur. Il apporte de la légèreté, de la dérision, de la fraîcheur. Un élément nécessaire pour ce type de manga. A contrario, Shibito fait pâle figure à côté. Son mutisme en est la cause. Quand il se décidera à parler, j’espère qu’il dégagera un charisme hors pair (croisons les doigts). Côté éditions, rien à reprocher à 12bis. Pas de fautes, pas de mauvais découpages, bonne qualité du papier etc. Du tout bon sur ce point. En bref, ce premier tome de Shibito est pas mal. J’attends de voir le second volume afin de mieux me rendre compte, dans quelle direction compte aller l’auteur.