Nouveau titre de la collection Senpai de Pika, Detective Ritual conte les enquêtes policières du JDC (Japanese Detective Club). Ce club, véritable institution au Japon, possède des enquêteurs de talents mais aussi très populaires (ce qui peut entacher la qualité de leur travail). Face à eux, se dresse un groupe de 3 collégiens aux looks et comportements quelques peu atypiques, le BDC (Club des Détectives Volontaires). Ces gosses sont vraiment étranges (l’un d’eux a une boule SM dans la bouche !) mais sont dotés de capacités hors du commun, qui leur permet d’identifier très rapidement les coupables de meurtres. La première partie du manga introduit les divers protagonistes, tous les détectives et la hiérarchie qui existe entre eux. Un moment de lecture assez pénible à mon goût, car relaté avec rapidité et lourdeur. On a à peine le temps de voir un visage, qu’on passe au suivant… Cependant, la fin de volume rehausse l’intérêt en mettant en scène une confrontation JDC/BDC. Bien sur, ce n’est pas tout, sur eux plane le fantôme d’un meurtrier d’auteurs de polars… Le tome se termine sur un événement inattendu, bouleversant et vraiment accrocheur, en opposition avec le début barbant et soporifique. Graphiquement, c’est très simple. Le style de Chizu Hashii ressemble à celui de Yûji Iwahara (Le roi des ronces, Nekoten) mais en moins détaillé. Cela va peut être vous surprendre, mais on s’y fait rapidement. Quant aux protagonistes, ils sont nombreux, mais facilement identifiables de part leurs styles très criards (un peu trop pour certains d’ailleurs, on se croirait à un cosplay). Mis à part le héros en couverture, pour l’instant aucun n’est véritablement charismatique (et encore). Un premier volume dans l’ensemble assez sympathique, où le pire côtoie le meilleur. Comme l’on termine sur une « bonne note », cela donne quand même envie de découvrir ce qui va se passer.