Shojo très attendu en France, Special A débarque en manga chez Tonkam et quasi simultanément en anime chez Black Bones. Je ne vais pas m’étendre sur le résumé, vous l’avez dans l’encadré juste au dessus de cette critique. Ce premier tome s’avère ma foi, fort sympathique, avec de nombreux points positifs qui sauront conquérir les demoiselles aux cœurs tendres, mais aussi celles qui sont moins émotives : Graphiquement, c’est joli. La plupart des dessins sont de bonnes factures, simples, fins et féminins, sans pour autant tomber dans le cliché des yeux aussi gros que des pamplemousses. On ressent que l’auteure en est à ses débuts, car dans certaines cases les dessins laissent à désirer, alors que la page suivante ornera un graphisme superbe ! Rassurez vous, ces incohérences sont rarissimes. Au niveau des découpages et de la mise en scène, c’est péchu et dynamique, voire même original. Par contre, les cases poussent comme des champignons et à certaines pages, on ne sait plus quel est le bon ordre des bulles. Une fois encore c’est ponctuel et cela n’empêche heureusement pas la compréhension générale. Scénaristiquement, on a une jeune femme qui a le goût amer de la défaite dans la bouche, et qui ose prétendre se mesurer à un homme. On aura tout vu ! :) Plus sérieusement, ce début de scénario n‘a pas de quoi casser trois pattes à un canard, mais la sauce prend, notamment grâce à un lot impressionnant de protagonistes aux caractères bien marqués. Toutes les mentalités ne sont pas exploitées pour le moment, mais les personnages sur le devant de la scène s’avèrent attachants et charismatiques. Ca part fort et bien. N’étant pas sur que Special A serait en volumes reliés, les débuts de chapitres se ressemblent tous avec présentations des divers intervenants. Une redondance donc, mais excusable. Point positif, ça facilite la mémorisation des persos. Le côté sentimental n’a bien évidemment pas été mit de côté, et dès les premières pages, on voit qui cherche a attirer l’attention… Une belle complémentarité entre celle qui cherche à prouver sa valeur et celui qui cherche compréhension et tendresse. Un inversion des rôles qui s’avère drôle, en plus d’être atypique. L’édition proposée par Tonkam est soignée et on remarquera tout particulièrement (enfin pas sur !) les étoiles sur la couverture qui scintillent quand on met le manga sous la lumière du jour. Un petit plus bien pensé. En bref, on tient là un shojo qui promet et qui saura attirer votre attention. A suivre.