Les éditions 12bis s'attaquent enfin au shojo, avec la corde d'or de Yuki Kure. Ne vous fiez pas aux apparences, c'est ce qui m'est venu à l'esprit en refermant ce premier volet. La couverture dotée d'un vert pomme de très mauvais goût et le dessin simple de 3 personnages, donne un ensemble visuel sans saveurs et aucunement attractif. Mais au delà de "l'emballage", ce titre comprend des atouts non négligeables. Graphiquement, le coup de crayon de l'auteure est très ordinaire pour un shojo. Des traits fins, des gros plans sur les regards, des fonds plutôt vides et un découpage des plus classiques pour le genre. Un ensemble sympathique restant conventionnel. Du côté de l'histoire, il faut savoir que ce manga est en fait l'adaptation du jeu vidéo éponyme. Yuki Kure a eu quelques libertés, mais dans l'ensemble, elle a du rester fidèle à l'œuvre originale. En soit, le scénario n'a rien de bien original. Kahoko est propulsée parmi les virtuoses de la musique, et va bien avoir du mal à prouver son talent, puisqu'elle n'en a pas. De plus, elle est entourée de beaux mâles et de sales pestes femelles! Tout est réunit pour un shojo à succès, mais sans originalité... sauf qu'il y a un point intéressant, l'introduction de la fée qui donne un peu de fantastique et de "pep's" à ce sacré mélange. Cela ouvre en grand, l'éventail de possibilités, et donc de surprises. Cerise sur le gâteau, ses contacts ne se limitent pas aux élèves "haut de gamme" de la section musique. Elle même, étant de la filière générale, elle fait la rencontre d'un sportif qui ne lui veut que du bien. Déjà de nombreux personnages rythment le récit. Tous ne sont pas encore travaillés, mais on pourrait reprocher tout de même un manque d'originalité et de stéréotypes : le joyeux, le dormeur, l'antipathique, la timide, le beau garçon etc... A contrario, certains lecteurs apprécieront cela, du fait que ces protagonistes deviennent alors facilement identifiables. L'édition quant à elle, est simple, sobre, sans fioritures, comme on a maintenant l'habitude de le voir avec les autres titres parus chez l'éditeur 12bis. Cependant, comme souligné un peu plus haut, on déplorera le choix de ce vert indigeste... En bref, une bonne surprise que ce premier shojo de chez 12bis. Accrocheur, sympathique, avec des idées ne demandant qu'à être développées, ce premier volume démarre bien et saura conquérir les fans du genre, comme les néophytes.