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Critique de Freesia #1

par opaline le ven. 26 mars 2010 Staff

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Un premier volume qui se veut à la fois dérangeant et à la limite du compréhensible. Hiroshi est une jeune homme atypique qui ne semble rien ressentir. Il mène sa vie d'une façon monotone et morne et le monde extérieur ne semble avoir aucune emprise sur lui. Quant une agence de vengeur sur demande l'embauche, sa vie prend un nouveau tournant et c'est avec une efficacité morbide qu'il va désormais accomplir son travail. Entre folie et meurtre légal, on oscille entre incompréhension et dégoût. Ce premier volume n'épargnera en rien le lecteur, viol, meurtre, schizophrénie, exhibitionnisme...l'auteur prend un malin plaisir à étaler toute la panoplie de la lie de l'humanité et cela sans complexe. Le problème est qu'il en fait trop, entre un graphisme crayonné au contour imprécis qui renforce cet aspect de folie pure et un scénario tout en exagération et sans aucune subtilité, on en arrive au bout du compte à saturation. Trop de morbide tue le message de l'auteur. On en viendrait presque à penser que l'on est devant une real-tv ne cherchant qu'à assouvir le côté voyeur et malsain de l'être humain. L'auteur en voulant choquer ou faire réagir le lecteur, ne provoque qu'un sentiment de rejet. Pourtant, malgré tout l'œuvre garde tout de même un intérêt de par son personnage principal qui peut intriguer de par son comportement complètement décalé et froid. Il dégage un mystère qui donne un sentiment de curiosité quant à son évolution future, surtout grâce à la fin de ce premier volume. Le graphisme de l'auteur en déroutera un grand nombre, les planches maîtrisées à certains moments, sont la plupart du temps dans un style de crayonné. Cela donne donc un sentiment d'inachevé. Un côté "fauvisme" en ressort, l'auteur semble s'être inspiré de ce mouvement pictural pour donner plus de force aux sentiments et expressions de ses personnages. Montrer l'horreur à travers les yeux d'un fou en somme. La qualité d'édition est de bonne facture et dans la moyenne de l'éditeur. Le gros point fort de ce premier volume reste donc l'originalité du graphisme de l'auteur qui permet de donner un ton rarement vu dans ce type d'œuvre, mais qui s'en trouve étouffé par un "scénario" trop dans l'exagération, on oscille donc entre "génie" et "médiocrité" et ce premier tome s'avère donc pour le moment, plutôt décevant. Attention, ce manga est vraiment à réserver aux plus avertis d'entre-nous de par son contenu choquant et malsain. Seul le second tome permettra de voir si la tendance de l'œuvre se dirige continuellement dans ce côté malsain et cette surenchère du vice ou bien si l'auteur prendra le parti d'installer une vraie trame scénaristique. À suivre!

En bref

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