Nouveau seinen des éditions Doki-doki, Freezing ne laisse, de par sa couverture, aucun ambiguïté sur la nature voyeuriste de cette oeuvre. Réalisée par Lim Dall Young (Kurokami – Black God, Unbalance x Unbalance, Aflame inferno) et Kim Kwang Hyun (dessinateur d'Aflame inferno), cette série accumule des éléments plus pitoyables les uns que les autres. Mettons tout d'abord les points sur les i, Freezing n'est destiné qu'à un public pré-pubère ayant peu de considération pour la gente féminine. Accumulant à toutes les pages des petites culottes et des grosses poitrines, sans aucun doute génétiquement modifiées ; Lim Dall Young noie un scénario pourtant pas si mauvais dans une mer de fan-service à la limite de la pornographie, atteignant son apogée dans le chapitre 3 (De tous le tome, on ne compte en effet, qu'une apparition rapide d'un des grands méchants de la série). En plus d'être choquant et pitoyable, ce choix révèle un manque d'originalité de la part du mangaka. On retrouvera effectivement les situations les plus clichés du fan-serv tel que la serviette glissante ou le doigt mal placé. Autant de choses qui baissent dangereusement la crédibilité déjà faible du titre. Freezing aurait pu trouver sa bouée de sauvetage dans son personnage principal: Satellizer el Bridget. Mais là encore, on assiste à un massacre monumental. Présentant un personnage sombre, mystérieux et plutôt classe, Lim Dall Young révèle un côté faible à son héroïne qui ne lui va pas. A partir du moment où le côté «fille faible perdant tous ses moyens devant un jeune blanc bec» est dévoilé, c'est tout le potentiel de la pandora qui est piétiné. Même si le trait de Kim Kwang Hyun, n'est pas désagréable, on se demande vraiment comment un titre comme Freezing à pu voir le jour. Si il est clair qu'il démarre très mal, la question de lui accorder une deuxième chance reste pour le moment, en suspend....