C'est toujours un bonheur de retrouver Soichi Negishi dans les aventures tordues de Detroit Metal City ! Est ce que ce constat est le même pour ce huitième opus ? La réponse est oui ! Ce nouveau volume est un poil moins bien que le précédent, mais rassurez-vous on est quand même dans de la haute voltige avec toujours plus de situations incroyables poussant le lecteur à exploser de rire à chaque crise de schizophrénie de notre héros ! Encore une fois, la boss de notre groupe a une aura de folie qui la rend outrageusement géniale. Son attitude, sa façon de parler est toujours "borderline", mais son charisme et son statut (accélérateur de dédoublement de la personnalité de Soichi) rendent ce personnage attachant. Fuck ! Au passage, notons une fois encore le travail de qualité du traducteur. L'adaptation en français de la nouvelle chanson du groupe est impeccable. Des paroles virulentes, de belles rimes, l'ensemble est cohérent et péchu. On en redemande volontiers. D'autres chapitres sont sympathiques, comme les retrouvailles avec les vieux amis de lycée, et la promotion en solo de Jagi. Grande nouveauté dans Detroit Metal City, le registre de l'émotion de certains chapitres (la fille du catcheur). Débarquant comme un cheveu dans la soupe, on reste quelque peu dubitatif (faut dire que l'auteur nous a habitué à tout sauf à ce registre) Enfin, un chapitre plutôt moyen en fin de volume, mais avec un clin d'œil de qualité, Porco le porc fidèle (référence à Hachiko) En bref, les fans de la première heure seront ravis de ce huitième volume. Ce titre toujours aussi tordu voire trash, n'est cependant qu'un amas de chapitres indépendants. Ne cherchez donc pas de fil conducteur, laissez vous juste emporter par la folie furieuse de Krauser II et de son groupe DMC !