"Ah la la quel dommage", c'est ce que l'on pense, une fois l'ultime page tournée. La déception ne vient pas de l'histoire, mais tout simplement du fait que la série est stoppée au Japon. Voilà pourquoi ce "one shot" est sous-titré : Pilot Edition. Toki, Nakajo et Saito ont entre 18 et 22 ans. Ils ont été sélectionnés par leur entreprise, à participer à un jeu, le Bus Game. Le but est simple : 3 combattants par équipe. Elles sont réparties en deux camps : Home et Away. L'équipe Home doit protéger au péril de sa vie, une disquette contenant des documents top secrets concernant son entreprise. L'équipe Away doit se battre pour récupérer ladite disquette. L'équipe Away remporte le match si elle parvient à s'emparer de la disquette dans le temps imparti. Si l'équipe Home parvient à repousser les assauts de ses adversaires, elle est déclarée vainqueur. Les informations relatives au jeu parviennent aux joueurs par le biais de minidisques, qu'il faut détruire après avoir apprit les informations par cœur. Les entreprises inscrites au Bus Game ont la possibilité de parier des sommes colossales sur chaque match et d'y assister par retransmission... Voilà le synopsis de base. Simple et clair. Tout au long de ce volume, nos trois héros enchaîneront affrontements sur affrontements, avec des adversaires de plus en plus vils et malins... Le scénario est assez simple, et naturellement on se pose la question : "Et c'est tout?" Oui le scénario ne se base que sur cette idée, et pourtant on ne se sent pas "lésé" pour autant. La sauce prend tout de même grâce à un élément important que Kazuya Minekura a l'habitude de travailler : le charisme de ses personnages. En un tome (Pilot de surcroît) on apprend peu de choses concernant leur passé, pourquoi accepter de participer à un jeu aussi dangereux? L'argent est évidemment la réponse, mais qu'a t-il bien pu leur arriver respectivement pour avoir besoin autant d'argent? La réponse peut-être un jour, si l'auteur a la possibilité de reprendre son manga... Côté graphisme, on connaît le coup de crayon de l'auteur de Saiyuki. Très fin, des courbes légères, des garçons éphèbes etc... Malgré un côté bishonen prononcé, les personnages dégagent une aura rare et une noirceur en opposition à leur apparence physique. En bref, ce one shot est un bon début de série. Le genre de série que l'on a vraiment envie de suivre de part un scénario simple de primes abords, qui se complexifie petit à petit, des protagonistes accrocheurs qui dégagent tous un charisme intriguant... Mais comme vous le savez, nous ne sommes pas près de voir la suite, et de considérer ce volume comme un simple one shot est, il faut le dire, très frustrant.